Des chauffeurs avec dossier criminel mineur? Pardon?
Avec l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement libéral qui laisse entrevoir un assouplissement du système de pardon au pays, les Canadiens possédant un dossier criminel mineur pourraient représenter une nouvelle source de main-d’œuvre pour l’industrie du camionnage, prétend un groupe de promotion du pardon criminel.
Plusieurs tâches requièrent que les camionneurs soient cautionnés, ce qui ferme la porte à un Canadien sur huit ayant un dossier criminel.
Chuck Mercier, vice-président de Pardon Services Canada et ancien chef de police adjoint dans la région de Durham, en Ontario, croit que ces barrières pourraient être éliminées si le gouvernement facilitait la vie aux personnes qui ont un dossier mineur et qui souhaitent obtenir une deuxième chance. Environ 75 pour cent des gens qui ont un dossier criminel ont été arrêtés pour des offenses telles que conduite en état d’ébriété, possession de marijuana et autre condamnations du genre.
Le gouvernement conservateur avait quadruplé les frais de demande de pardon, pour les établir à 631$, et imposé des périodes d’attente plus longues. Ces deux changements pourraient être renversés par le ministre fédéral de la Sécurité publique, Ralph Goodale, qui veut modifier ce qu’il qualifie de système de pardon criminel «punitif».
«Nous aimerions aussi voir l’industrie du transport appuyer ces candidats inexploités», de dire M. Mercier. «Les travailleurs bénéficieraient d’une carrière leur permettant de prouver leur valeur et de faire vivre leur famille, alors que l’industrie profiterait d’un bassin rehaussé de travailleurs disponibles.»
Pour des offenses comme la possession de marijuana, les gens doivent attendre cinq ans avant de pouvoir prouver qu’ils sont devenus de citoyens respectueux des lois. Pour des crimes plus sérieux, comme le vol, ce temps d’attente est de dix ans.
La question devient beaucoup plus complexe lorsqu’il s’agit d’un chauffeur canadien ayant obtenu un pardon qui veut entrer aux États-Unis. Selon la loi américaine, un pardon émis par les autorités canadiennes n’est pas reconnu pour traverser la frontière.
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