Des débuts électrisants pour le Nikola One
Le camion autoroutier électrique Nikola One, dont on a beaucoup vanté les mérites, a fait ses débuts la nuit dernière. Trevor Milton, fondateur et président-directeur général de l’entreprise, a dévoilé que le système d’entraînement électrique du camion serait alimenté par une combinaison de piles à hydrogène, de batteries au lithium-ion et de freinage par récupération. M. Milton a ajouté que le camion serait en production d’ici 2020, avec un taux de construction annuel prévu de 50 000 unités.
Les spéculations allaient bon train au cours des derniers mois quant à savoir si le camion et le projet en soi étaient bien réels, c’est-à-dire un camion qui sera bientôt sur la route, transportant du fret. Bien que cela reste à voir, la présence très visible de géants de l’industrie comme Ryder System, Meritor et U.S. Express apporte davantage de crédibilité au projet.
M. Milton, qui a fait son entrée à bord d’un véhicule électrique hors route baptisé Nikola Zero, a débuté la présentation par une citation d’Oren Harari qui, selon lui, résume tout ce qu’il a tenté d’expliquer aux gens depuis le début du projet : «La lumière électrique ne provient pas de l’amélioration continue des chandelles.»
Cela dit tout. Le Nikola One ne s’appuie pas sur des ajustements, des nouveaux équipements ou un système hybride avec un peu de ceci et un peu de cela. Il s’agit d’un camion autoroutier de classe 8 entièrement électrique avec compartiment couchette, capable de parcourir jusqu’à 1 900 kilomètres avec un seul remplissage du système de pile à hydrogène, selon le fabricant. Il n’a pas de transmission conventionnelle : chacune des six positions de roues a son propre moteur de traction électrique commandé indépendamment.
Si le Nikola One s’avère à la hauteur des attentes, il pourrait transformer complètement tout ce que nous pensons des camions lourds et révolutionner l’industrie.
Le véhicule fait appel à un groupe motopropulseur entièrement électrique alimenté par des batteries au lithium haute densité. L’énergie des batteries est fournie sur la route par une pile à combustible à membrane échangeuse de protons (MEP) procurant au camion une autonomie de 1 200 à 1 900 kilomètres, tout en livrant une puissance de 1000 chevaux et un couple de 2 000 lb-pi.
«Pouvez-vous imaginer tirer une charge de 80 000 livres dans une inclinaison de six pour cent à 65 milles par heure?», a questionné M. Milton. «Vous pouvez faire cela avec le Nikola One.»
Il ajoute que le camion pèsera environ 2 000 livres de moins qu’un camion diesel semblable, grâce à l’élimination du groupe motopropulseur et des réservoirs de carburant traditionnels. Le camion dévoilé lors de la présentation pesait environ 19 000 livres.
Nikola prévoit également lancer une version avec cabine de ville qui portera le nom de Nikola Two. Il aura les mêmes attributs de performance et les mêmes taux de consommation de carburant que le modèle avec compartiment couchette, mais sera plus petit, plus léger et moins cher. Toujours selon M. Milton, le Nikola Two sera également plus facile à manœuvrer grâce à un essieu directeur arrière de conception unique.
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