5 choses à savoir sur vos chaussures de protection

Selon le National Safety Council, 25 % des accidents de travail liés aux pieds sont attribuables à l’absence de chaussures de protection appropriées. Mais si elles sont choisies correctement, vos chaussures peuvent réduire la fatigue et prévenir les glissades et les chutes qui entraînent souvent des blessures avec perte de temps.

(photo : iStock)

1)  Recherchez l’étiquette verte

Monica Thomsen, directrice générale de la Nova Scotia Trucking Safety Association, estime que la meilleure façon de s’assurer de la qualité d’une botte de sécurité est de rechercher une étiquette verte qui signifie l’approbation de l’Association canadienne de normalisation (CSA).

Ce triangle vert apparaît sur le côté extérieur ou la languette de la chaussure droite. Il indique que l’embout et la semelle résisteront à des impacts équivalents à un poids de 50 livres lâché d’une hauteur de 0,6 mètre, explique Dana Parmenter, vice-présidente commerciale du Groupe CSA.

2) Choisissez une semelle adaptée

«Les chauffeurs doivent porter des chaussures appropriées, comme des bottes, et non des espadrilles ou des sandales, car celles-ci n’offrent pas l’adhérence nécessaire pour monter et descendre d’un camion», poursuit Mme Thomsen. Mais les chauffeurs soucieux de leur budget achètent parfois des chaussures à semelles en plastique qui deviennent glissantes en hiver, provoquant des glissades et des chutes, a-t-elle ajouté.

Puisque le travail d’un camionneur ne se limite pas à la conduite, des bottes polyvalentes peuvent être la meilleure solution à l’intérieur et à l’extérieur de la cabine et lorsqu’on travaille dans une cour, où les changements météorologiques inattendus et les déversements occasionnels d’huile et d’eau deviennent des dangers cachés.

Cependant, une botte ne convient pas à toutes les situations.

Selon le guide de WorkSafe BC sur la prévention des glissades et des chutes, divers contaminants interagissent de différentes manières avec divers types de semelles, ce qui affecte la traction. Selon WorkSafe BC, une semelle plate et souple avec des motifs antidérapants rapprochés et bien définis et des cales profondes est la plus efficace sur un sol mouillé. Les semelles avec des clous ou des crampons sont adaptées au travail sur la glace. Cependant, ces semelles peuvent être glissantes sur des surfaces dures. Lorsqu’il s’agit de terrains inconsistants, comme le gravier, la semelle doit être flexible avec des rainures larges et des motifs profonds.

Choisissez donc une semelle qui correspond au type de risques que vous rencontrez habituellement.

3) Recherchez des tests qui mesurent la résistance au glissement

Lorsqu’ils achètent des chaussures de protection, les chauffeurs professionnels devraient pouvoir trouver les résultats des tests de résistance au glissement dans l’emballage, imprimés sur une étiquette ou une fiche d’information sur le produit, indique WorkSafe BC.

Selon WorkSafe BC, toutes les bottes de sécurité ne sont pas antidérapantes. Bien que les fabricants utilisent des termes différents dans leurs descriptions (par exemple, antidérapant, résistance au glissement et adhérence améliorée), seuls les résultats des tests de résistance au glissement indiquent un coefficient de friction plus élevé entre le sol et la semelle.

4) N’oubliez pas les chevilles

Tous les camionneurs devraient porter des bottes hautes d’au moins 15 cm, ajoute Robert McLellan, directeur national de la sécurité chez GFL Environmental. Cette hauteur permet de protéger la cheville et de la soutenir correctement, précise-t-il.

Mais la hauteur supplémentaire n’est qu’un aspect de la question.

Selon Mme Parmenter, un laçage serré et jusqu’en haut est essentiel pour soutenir les chevilles et les pieds. Un bon laçage offre également une protection contre les liquides ou les étincelles.

Des lacets desserrés ou non attachés constituent un risque caché de trébuchement pouvant entraîner des blessures. Pour minimiser ce danger, un nœud de lacet ordinaire peut être remplacé par un nœud marin solide et durable. Puisque le nœud marin ne comporte pas de boucles ni d’arcs, il ne «fouette» pas en marchant, et l’ondulation du nœud empêche les extrémités libres de glisser.

5) Inspectez fréquemment les chaussures

Des inspections régulières permettent de déterminer si les chaussures de protection sont toujours durables et adaptées au lieu de travail, explique Mme Thomsen.

Les bottes peuvent sembler parfaites à première vue, mais les semelles peuvent s’user différemment en fonction de l’environnement de travail et de la façon dont la pression du pied est répartie. Le poids et le style de marche d’un travailleur, ainsi que la surface sur laquelle il marche, affectent directement l’endurance de la semelle.

Pour illustrer son propos, Mme Thomsen a évoqué l’incident récent d’un ouvrier du bâtiment qui s’est cassé la cheville. «Il a glissé sur les marches en acier parce que la semelle était usée au niveau du talon. Il marchait plus sur son talon que sur le reste de la botte», a-t-elle expliqué.

La vérification des chaussures permet également de repérer les contaminants qui s’accumulent entre les crampons ou dans les motifs de la semelle. Si les obstructions sont fréquentes, WorkSafe BC estime que le type de chaussures est inadapté à l’environnement de travail.

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