5 conseils pour diagnostiquer les problèmes électriques d’un camion

Le diagnostic des problèmes électriques d’un camion peut s’apparenter à une chasse aux fantômes. Où se trouve la source du vrai problème? Voici cinq conseils pour vous aider à identifier la cause profonde.

1. Vérifiez le fusible

Après avoir confirmé l’absence de courant au niveau de la charge, confirmez qu’il y a bien du courant à la source. Pour les tracteurs, il faut commencer par la boîte à fusibles ou à disjoncteurs. Vérifiez la conductivité du fusible, car il peut être fissuré plutôt que grillé visuellement. Pour les remorques, il faut commencer par le connecteur à 7 broches (J-560) situé sur le nez de la remorque.

Il existe quelque part un cimetière rempli de démarreurs, d’alternateurs et de modules ABS en parfait état qui, faute d’un diagnostic approprié, seraient encore en train de servir honorablement leurs propriétaires.

2. Utilisez vos yeux

Avant de passer des heures à tester les broches, les tensions et les modules, prenez une minute et inspectez visuellement le faisceau qui va jusqu’au composant en question. Une inspection visuelle peut révéler des signes de câbles ou de connecteurs usés par le frottement.

3. Touchez à tout

Utilisez vos mains et vos doigts ainsi que votre multimètre. Dans beaucoup de camions récents et de nouvelles remorques, on retrouve des fils de faible diamètre qui peuvent se rompre à l’intérieur du revêtement. Cela est particulièrement vrai pour les fils non supportés ou les fils reliés à un composant mobile tel qu’un capteur de vitesse de roue ABS.

Bien que ces points de rupture ne soient pas visibles, ils peuvent être ressentis en frottant vos doigts le long du câble et en recherchant un léger enfoncement, explique Jim Pinder, gestionnaire de la flotte de Erb Transport. Remuer soigneusement le faisceau d’une manière similaire au mouvement qu’il subirait sur la route peut aider à révéler la source de problèmes intermittents.

4. Apprenez à aimer votre multimètre

De nombreuses fonctions des multimètres modernes ne sont pas bien comprises et sont donc sous-utilisées. Les techniciens obtiennent parfois des lectures incorrectes et inattendues parce que l’appareil est réglé en ohms plutôt qu’en volts, par exemple. Ou la portée n’est pas correctement réglée sur les appareils qui ne sont pas à portée automatique.

Pour tirer le meilleur parti d’un multimètre, les techniciens doivent avoir des connaissances plus approfondies qu’une simple base en théorie électrique. Comprendre la loi d’Ohm serait le strict minimum, selon Tony DeGroot, responsable de la formation technique et du développement des produits chez Bison Transport. «Les collèges techniques font généralement un bon travail de formation avec les multimètres, mais un cours de remise à niveau pour les techniciens en activité ne fait jamais de mal.»

5. Chargez le circuit lors du test

Le simple fait d’allumer la lampe-témoin lorsqu’on effectue un contrôle de la tension peut être trompeur. Les lampes-témoins DEL fonctionnent avec moins d’un volt. Si vous placez une charge sur le circuit pendant le test, vous obtiendrez une lecture plus précise de la tension après la charge. Des outils tels que les fils d’essai dynamiques de LOADPro, qui se connectent à un multimètre, permettent d’effectuer un test de chute de tension «à la volée» en appuyant simplement sur un interrupteur.

Si vous ne disposez pas d’un tel outil, utilisez un phare halogène dans le circuit pour fournir la charge, suggère M. DeGroot. Vous pouvez obtenir une lecture de résistance correcte en vérifiant un fil dont un seul brin est intact. Mais lorsque vous mettez une charge importante sur ce seul brin de fil (le phare halogène ou le LOADPro), la lumière ne s’allumera pas car ce seul brin ne peut pas supporter le flux de puissance nécessaire pour allumer la lumière.