6 façons de préserver sa santé mentale sur la route

Conduire un camion peut être un travail solitaire. Lorsqu’ils passent plusieurs jours sur la route, les camionneurs sont facilement confrontés à des problèmes de santé mentale au fur et à mesure que les kilomètres défilent.

Mieka Forte, psychothérapeute agréée et directrice des services cliniques du cabinet collaboratif Therapy Collective, explique que les camionneurs peuvent prendre plusieurs mesures pour préserver leur santé mentale au travail.

1. Surveillez les signes avant-coureurs

La dépression est parfois associée à la tristesse, mais ce n’est pas toujours le cas. Les signaux d’alarme peuvent également inclure des éléments tels qu’un manque d’intérêt pour les réunions avec la famille ou les amis, explique Mme Forte. Les chauffeurs qui ont été confrontés à des expériences traumatisantes comme des accidents peuvent avoir des flashbacks et s’attendre constamment au pire, toujours en train de chercher les dangers potentiels.

La situation devient problématique lorsque les chauffeurs se réveillent toujours angoissés, se sentent dépassés, ont des palpitations cardiaques ou vivent avec un sentiment constant de stress et de tension.

2. Combattez l’isolement

Certaines personnes se contentent de petits cercles sociaux, tandis que d’autres préfèrent avoir plus de contacts. Mais celles qui sont isolées de leurs proches peuvent présenter des symptômes de dépression ou d’anxiété.

Il peut y avoir plusieurs raisons sous-jacentes. Certains chauffeurs, par exemple, sont confrontés à ces symptômes en raison de facteurs biologiques ou même génétiques, explique Mme Forte.

Une façon d’atténuer l’isolement est de réduire le nombre de jours passés sur la route. Il peut également être utile de réserver du temps pour appeler la famille, les amis et les collègues lorsqu’on est loin de la maison.

(photo : iStock)

3. Ancrez-vous dans la réalité grâce aux cinq sens

Si les chauffeurs ont tendance à trop réfléchir, Mme Forte leur conseille d’utiliser leurs cinq sens pour s’ancrer dans la réalité. Pour vous y aider, il faut identifier : cinq choses que vous voyez, quatre choses que vous entendez, trois choses que vous sentez, deux choses que vous goûtez et une chose que vous ressentez.

Ce processus permet de ramener le camionneur dans le présent. C’est important car les préoccupations sous-jacentes peuvent être liées à l’avenir ou au passé.

5. Prenez soin du corps et de l’esprit

Les facteurs biologiques, psychologiques et sociaux ont tous un rôle à jouer dans la santé mentale.

Les facteurs biologiques, par exemple, comprennent le sommeil, le mouvement et l’exercice. C’est pourquoi, selon Mme Forte, il peut être utile de consacrer une heure pour aller à la salle de gymnastique ou de marcher 20 minutes par jour. Manger à intervalles réguliers peut aider car le fait de sauter des repas peut mettre le cerveau en mode détresse, ajoute-t-elle. Il est également important de s’hydrater, et l’eau sera une meilleure alternative que les boissons gazeuses ou le jus.

Pour optimiser le sommeil, Mme Forte recommande d’éteindre le téléphone une heure avant de s’endormir, afin d’éviter toute stimulation visuelle. Un dispositif qui génère du bruit blanc peut également améliorer la qualité du sommeil dans une aire de repos ou un relais routier bruyants.

Les exercices de respiration et d’ancrage dans la réalité aident également à gérer le stress, tout comme d’autres pratiques de pleine conscience qui permettent de rétablir un sentiment de calme, ajoute-t-elle.

Une autre chose à envisager serait d’amener dans le camion des objets qui rappellent la maison, poursuit Mme Forte. Les choix d’aliments peuvent également rapprocher les chauffeurs des personnes qu’ils aiment.

5. Laissez tomber la mentalité macho

Most truckers are men, and sometimes there is a stigma around reaching for help and talking about feelings. Men need to recognize it’s OK to have those feelings, Forte says. It takes courage to reach out for help – and there are clinical practices that specialize in mental health for men, so they feel safer.

La plupart des camionneurs sont des hommes, et il y a parfois une stigmatisation associée la recherche d’aide et au fait de parler de ses sentiments. Les hommes doivent reconnaître qu’il n’y a pas de mal à éprouver ces sentiments, souligne Mme Forte. Il faut du courage pour demander de l’aide – et il existe des cliniques spécialisées dans la santé mentale des hommes, pour qu’ils se sentent plus en sécurité.

6. Sachez que l’aide est à portée de main

Des ressources en matière de santé mentale sont disponibles auprès de ministères et d’organismes sans but lucratif, sans oublier les médecins de famille. Certains cabinets cliniques proposent des tarifs dégressifs ou des bourses couvrant le coût des séances. Les chauffeurs peuvent également trouver des cabinets qui reconnaissent les sensibilités culturelles et des lignes d’assistance téléphonique qui sont spécifiques à leurs problèmes, de conclure Mme Forte.

De plus amples informations sont disponibles auprès de l’Association canadienne pour la santé mentale (www.cmha.ca), et du Centre de toxicomanie et de santé mentale (www.camh.ca).

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