7 conseils pour choisir le bon employeur

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Que vous soyez chauffeur d’entreprise ou voiturier remorqueur, le choix du bon transporteur pour lequel travailler contribuera grandement à déterminer votre succès futur. Et dans une industrie aussi diversifiée que celle du camionnage, les options ne manquent pas.

Le processus de sélection est obscurci par une myriade de méthodes de rémunération, de déductions et d’attentes professionnelles qui peuvent être difficiles à démêler.

(photo : iStock)

Nous nous sommes entretenus avec Michael Zelek, directeur des ressources humaines, et Jessica Mata, responsable du recrutement et de la fidélisation des chauffeurs chez Wellington Motor Freight, pour leur demander ce que les chauffeurs doivent prendre en considération lorsqu’ils choisissent un transporteur. L’entreprise a un taux de rétention d’environ 96 % cette année et n’hésite pas à orienter les candidats vers d’autres firmes de camionnage s’ils ne conviennent pas parfaitement.

Voici ce qu’ils aiment voir chez les candidats à l’embauche :

1. Posez les bonnes questions

«Bien sûr, l’argent est roi quand on voit des gros chiffres sur les offres d’emploi, mais il est toujours bon d’aborder la situation dans son ensemble», de dire Mme Mata.

Elle recommande aux chauffeurs de se présenter en entrevue avec une liste «d’éléments rédhibitoires». Posez des questions sur les avantages au-delà de la rémunération, y compris les indemnités en cas de maladie. Comparez l’offre à vos propres attentes et recherchez une entreprise qui satisfait le plus d’exigences apparaissant sur votre liste de contrôle personnelle.

«Ces entreprises vous permettront-elles d’atteindre l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée que vous souhaitez, ou cherchez-vous à rester sur la route et à travailler le plus possible? Si c’est le cas, sont-elles en mesure de vous offrir suffisamment d’heures?», a-t-elle demandé.

Les chauffeurs doivent également tenir compte de la distance qui sépare l’entreprise de leur domicile, des horaires de travail et du temps qu’ils devront passer sur la route entre les heures à la maison. 

«Le camion m’est-il assigné? Le matériel est-il de bonne qualité? Tous ces éléments peuvent contribuer à la réussite ou à l’échec d’un accord», de poursuivre Mme Mata. «Posez les bonnes questions dès le début.»

M. Zelek ajoute que les chauffeurs devraient poser des questions sur le taux de rétention de l’entreprise – et n’hésitez pas à demander combien gagnent les salariés les mieux payés et quels sont les salaires moyens de l’entreprise.

«Ils ont tous les réponses», poursuit-il à propos des employeurs. «Il s’agit de savoir s’ils choisissent de les divulguer.»

2. Faites attention aux pièges du modèle Chauffeur inc.

Cela peut sembler évident, mais il existe une certaine confusion quant à savoir si un chauffeur est embauché en tant qu’employé ou en tant qu’entrepreneur indépendant. De nombreuses flottes utilisent le modèle d’affaires appelé Chauffeur inc., qui consiste à classer à tort les employés comme des entrepreneurs indépendants lorsqu’ils utilisent le matériel de l’entreprise.

Cela peut s’avérer périlleux pour le chauffeur, a souligné Jessica Mata.

«Je pense que les chauffeurs devraient s’informer sur le modèle Chauffeur incorporé et sur les ennuis qu’il peut causer», a-t-elle expliqué. «Même quand vient le temps d’acheter une maison – quelque chose qui n’a rien à voir avec le camionnage.» Quelqu’un qui a du mal à prouver qu’il est réellement un travailleur indépendant pourrait avoir du mal à obtenir un prêt hypothécaire.

Selon M. Zelek, les chauffeurs disent parfois qu’ils peuvent gagner 30 % de plus avec le modèle Chauffeur inc., mais «il y a une raison à ça. Vous renoncez à beaucoup de choses et, dans la plupart des cas, vous commettez une fraude fiscale.»

Mme Mata ajoute que les chauffeurs qui n’ont pas de couverture de la CSPAAT se mettent également en danger s’ils se blessent au travail.

«Le modèle Chauffeur inc. déresponsabilise l’entreprise», a-t-elle déclaré. «Lorsqu’ils sont embauchés en tant qu’employés de l’entreprise, les chauffeurs savent que si quelque chose leur arrive sur la route, ils sont couverts.»

3. Faites des recherches sur la flotte aussi rigoureusement qu’elle fait des recherches sur vous

Les chauffeurs sont souvent dirigés vers un employeur potentiel par le bouche à oreille, mais cela ne devrait pas être leur seule source d’information. Mme Mata suggère de consulter un large éventail de ressources en ligne, telles que le site Web de l’entreprise, Google, LinkedIn, Indeed, Glassdoor, Facebook et Instagram pour obtenir des informations supplémentaires.

«Assurez-vous que l’entreprise où vous sollicitez un emploi a des valeurs qui correspondent aux vôtres», a-t-elle ajouté.

Contactez également les chauffeurs actuels de la flotte pour laquelle vous envisagez de travailler. Mme Mata encourage les candidats à parler à d’autres chauffeurs sur les réseaux sociaux.

Selon M. Zelek, les candidats à l’embauche devraient poser des questions aux répartiteurs ainsi qu’aux personnes chargées des essais sur route, qui, dans le cas de Wellington, sont également des chauffeurs actuels.

4. Faites confiance à vos yeux

L’image n’est pas tout, mais Mme Mata affirme qu’elle donne beaucoup d’indications sur une entreprise de camionnage.

«Nous pouvons tous dire que nous avons déjà tourné la tête en voyant un nouveau camion brillant ou une conception graphique impressionnante sur une remorque qui passe devant nous sur l’autoroute», a-t-elle dit. «Des choses comme celles-ci prouvent que l’entreprise investit dans son avenir.»

Vérifiez si l’entreprise utilise du matériel récent et renseignez-vous sur les méthodes d’entretien. Fait-elle appel à des professionnels de la maintenance? De quoi ont l’air les bureaux? La cour est-elle sécurisée?

5. Renseignez-vous sur les communications

«Le manque de soutien est l’une des nombreuses raisons pour lesquelles les chauffeurs quittent leur employeur», a déclaré Mme Mata. «Il peut s’agir d’une mauvaise communication, d’informations manquantes ou tout simplement d’une incapacité à contacter une vraie personne lorsque le besoin s’en fait sentir.»

Elle suggère de poser des questions sur des éléments tels que la répartition 24 h sur 24 ou l’assistance sur appel.

6. Pensez à l’avenir aussi bien qu’au présent

Le taux de roulement des chauffeurs est élevé dans l’industrie du camionnage, et les primes à la signature – bien qu’attrayantes – contribuent au problème. Il est vrai que des changements fréquents d’emploi peuvent alerter les recruteurs, mais il y a parfois des raisons légitimes derrière ces changements, de dire Mme Mata.

«Nous voyons toujours des CV de personnes qui passent d’un emploi à l’autre en moins d’un an», explique-t-elle. «Nous comprenons – parfois, un emploi est plus difficile qu’il n’y paraît sur le papier. Le camionnage est l’une de ces industries où vous apprenez à vos dépens si vous êtes à votre place ou non.»

Elle suggère aux chauffeurs de se joindre à une entreprise avec un plan quinquennal en tête. «Fixez des objectifs. Cherchez-vous à travailler dur et à économiser pour acheter votre première maison? Avez-vous des enfants ou des petits-enfants avec lesquels vous voulez passer des week-ends? Pensez-vous à la retraite? Assurez-vous que l’occasion que vous saisissez garantira votre subsistance dans l’avenir.»

Regardez également au-delà de ce que l’entreprise fait aujourd’hui. Envisage-t-elle de prendre une autre direction, ou prévoit-elle d’ajouter de nouvelles avenues ou de nouveaux services à son modèle commercial?

7. N’oubliez pas les questions spécifiques aux voituriers remorqueurs

Si vous êtes un voiturier remorqueur, il est important de comprendre le véritable système de rémunération. Les déductions peuvent détruire une carrière en un rien de temps.

«Un bon taux peut devenir merdique si vous devez payer les plaques, l’assurance et les retenues de garantie», de dire M. Zelek. «Demandez combien gagnent les autres personnes qui font le même type de travail. Sachez ce qui est couvert, et si la marchandise que vous avez est continue ou s’il s’agit d’un contrat d’un an. Il y a beaucoup plus d’enjeux pour les voituriers remorqueurs que pour les chauffeurs d’entreprise.»

Sachez quelles sont les attentes de l’entreprise et renseignez-vous sur les répercussions financières en cas de refus d’un chargement», conclut-il.

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