75 ans de contrôle routier au Québec

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Mars 2024 marque les 75 ans de ce qu’on appelle aujourd’hui Contrôle routier Québec, né sous le nom de Régie des transports.

Plus précisément, c’est le 10 mars 1949 que la Loi concernant le transport routier a permis de mettre en place cette organisation, qui était la première chargée de surveiller et de contrôler les entreprises de camionnage.

Mack de Série H cabover de 1953, photo noir et blanc
(Photo : Mack Trucks)

Les agents s’appelaient alors des inspecteurs en transport. Leur mandat principal consistait à vérifier la documentation et les permis de transport, nombreux à l’époque comme en témoignent les multiples plaques d’immatriculation du camion sur la photo, avant que l’industrie du camionnage soit dérèglementée en 1988.

Il y avait tout de même des règles de charges et dimensions. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les camions à cabine avancée comme le Mack de la série H qui illustre ce texte, lancé en 1953, étaient beaucoup plus populaires.

Comme on réduisait la longueur du camion avec cette configuration, on pouvait tracter une remorque plus longue, transporter plus de marchandise et maximiser les revenus de chaque mouvement de transport.

Maximiser, comme dans peut-être parfois abuser. Un peu.

« Dans les années 50, les années 60, au niveau de la surveillance des charges, ce n’était pas autant un enjeu qu’aujourd’hui », témoigne Jonathan Beauvais, porte-parole de Contrôle routier Québec en entrevue à Transport Routier.

« Le réseau routier était moins développé qu’aujourd’hui et je crois qu’il n’y avait pas de pesées portatives à ces époques-là non plus. C’est venu un peu plus tard lorsque les périodes de dégel sont arrivées, dans les années 70 si je ne me trompe pas », ajoute le lieutenant Beauvais.

Le journal de bord des camionneurs, le fameux « log book », était aussi une notion plutôt embryonnaire à la fin des années 40.

« On peut même parler probablement des heures de conduite et de repos qui, à une certaine époque, devaient être moins contrôlées qu’aujourd’hui quand on parle par exemple des dispositifs de consignation électronique », estime M. Beauvais.

La technologie des véhicules était aussi beaucoup plus rudimentaire et plus simple à vérifier par les inspecteurs. Pas d’essieux autovireurs sur les remorques, pas de suspension pneumatique, la base, quoi.

Et aucun constat d’infraction pour omission de porter la ceinture de sécurité puisque cette obligation n’est arrivée chez nous qu’en 1976.

De toute manière en 1949, plusieurs camions qui sillonnaient nos routes n’avaient tout simplement pas de ceintures de sécurité. Et s’il y en avait, c’était des ceintures ventrales.

Au fil des ans, le rôle des contrôleurs routiers s’est beaucoup plus centré sur les mesures de sécurité, visant à améliorer le bilan routier de la province.

Et comme tous leurs homologues d’Amérique du Nord, ils participeront à l’opération Roadcheck du 14 au 16 mai pour contrôler le bon état de marche des poids lourds et le professionnalisme de ceux et celles qui les conduisent.

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