5 conseils pour rendre les cours plus sécuritaires

Les blessures et les décès liés au camionnage ne se limitent pas à la route. Nombre d’entre eux surviennent beaucoup plus près de la maison, notamment dans les cours où se croisent chauffeurs et matériel roulant.

Voici cinq conseils qui peuvent vous aider.

(photo : iStock)

1. Former, mettre en application, répéter

Une formation, une mise en application et des protocoles de sécurité appropriés sont fondamentaux pour minimiser les dangers dans les cours des entreprises de transport. Ben Scipione, directeur de la santé et de la sécurité chez Paramount Safety Consulting, affirme que les employeurs sont tenus de dispenser au personnel une formation générale et une formation spécifique à l’emplacement au moins tous les trois ans.

Mais il soutient que, bien souvent, les instructeurs ne sont pas qualifiés pour dispenser une formation. «Les gens paient 10 000-12 000 dollars pour des certificats, et certains ne savent même pas lire le livre vert [documentant les règles de santé et de sécurité en Ontario]. Les employeurs sont obligés d’embaucher ce type de personnel, et c’est comme si des aveugles conduisaient des aveugles.»

De nombreux accidents pourraient être évités si les règles de la Loi sur la santé et la sécurité au travail étaient strictement appliquées, poursuit-il.

Même si la vitesse recommandée dans une cour est d’environ 7-10 km/h, par exemple, M. Scipione constate que les limites de vitesse varient entre 10 et 20 ou 25 km/h. Ces limites ne semblent être contrôlées ou réduites qu’en cas d’accident, ajoute-t-il.

2. Augmenter la visibilité et la prévisibilité

Les risques de collision sont toujours plus élevés dans un espace limité comme un parc de véhicules, où un volume constant de matériel roulant, de remorques et de personnes se croisent, affirme Norm Kramer, consultant en entreposage et en distribution pour l’organisme à but non-lucratif Workplace Safety and Prevention Services (WSPS).

Bien qu’il ne soit pas possible d’éliminer tous les dangers, MM. Kramer et Scipione conviennent que de nombreux risques peuvent être minimisés. Des cours bien aménagées, un marquage et des panneaux indicateurs clairs ainsi qu’un programme d’évaluation des risques de la part des employeurs contribueront à réduire les risques en séparant les piétons des véhicules et du matériel roulant.

Puisque les chauffeurs doivent souvent se déplacer dans la cour, M. Kramer leur recommande de porter des vêtements réfléchissants en tout temps, surtout dans les environnements mal éclairés. Il se souvient d’un travailleur qui s’est blessé en coupant à travers la cour pour se rendre dans une zone fumeurs. «C’est un problème courant», ajoute-t-il.

Pour éviter ce genre d’incidents, M. Scipione croit que les zones à fort trafic piétonnier devraient être isolées par des barrières physiques. M. Kramer ajoute que les zones de passage doivent aussi être bien visibles et éclairées, en particulier dans des conditions de faible luminosité.

Un plan de la cour doit permettre d’identifier clairement les marquages au sol, les panneaux indicateurs, les miroirs supplémentaires ainsi que les zones de sécurité et de danger, de dire M. Scipione, ajoutant que ces plans doivent être présentés aux chauffeurs qui travaillent dans ces lieux pour la première fois.

3. Maintenir un contact visuel avec les chauffeurs à tout moment

Éliminer les angles morts peut parfois s’avérer délicat. M. Kramer donne en exemple l’espace situé juste devant le pare-chocs d’un camion.

C’est pourquoi le maintien d’un contact visuel avec tous les chauffeurs est une «règle d’or» pour chaque personne dans la cour, y compris les éclaireurs, ajoute M. Kramer. Et dès qu’un chauffeur perd de vue son éclaireur, il doit immédiatement arrêter le véhicule.

4. Faire appel à des signaux visibles

Les signaux sonores peuvent ne pas être entendus dans les environnements bruyants, ce qui rend les signaux à bras particulièrement importants avec les éclaireurs. Pour la même raison, M. Scipione aime voir des feux blancs clignotants sur les engins de chantier en marche arrière.  

«Sur un chantier, quand tout émet des signaux sonores autour de vous, ça se dissout dans votre esprit. Mais avec une lumière DEL blanche qui clignote, vous pouvez avoir une longueur d’avance.»

5. Sortir et observer

Si les propriétaires de flotte et les employeurs sont chargés d’assurer la sécurité, cette responsabilité est partagée avec les chauffeurs. Selon M. Kramer, chaque chauffeur devrait s’engager à sortir de son véhicule et à observer les alentours pour évaluer tous les risques.

«Assurez-vous d’avoir une visibilité claire et en temps opportun. Une fois que vous avez observé les alentours, n’allez pas prendre un café pendant 10 minutes avant de repartir.»

L’environnement d’une cour peut changer très rapidement, conclut M. Kramer, et le fait de connaître en temps réel les mouvements des personnes et du matériel peut prévenir de nombreux incidents.

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  • Merci pour ce bel article et conseils.
    Nous devons garder à l’esprit que les camionneurs doivent également être en mesure de maintenir leur capacité d’attention dont la fatigue affecte beaucoup sur la route et particulièrement à l’arrivée dans la cour.
    Voir notre dernier post sur la somnolence au volant: https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:6962462013448982528
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