Amazon accusée d’exploiter des Chauffeurs inc.

Un groupe bipartisan de 29 sénateurs américains, mené par le démocrate Chris Murphy, s’allie au syndicat des Teamsters pour dénoncer le traitement qu’Amazon réserve à ses chauffeurs livreurs.

L’entreprise les considère comme des fournisseurs de services de livraison alors qu’ils seraient dans les faits ni plus ni moins que des employés.

Un homme et une femme chauffeurs d’Amazon devant un fourgon de livraison avec des colis dans les mains.
(Photo : Amazon)

Cette classification erronée viserait à éviter les responsabilités légales liées aux taux de blessures élevés de ces chauffeurs, taux que le sénateur Murphy évalue à 20 %.

Les élus américains ont fait parvenir une lettre au PDG d’Amazon afin d’obtenir plus d’information sur le modèle d’affaires de l’entreprise.

« Bien qu’Amazon exerce apparemment un contrôle quasi-total sur les revenus et les conditions de travail de ses chauffeurs livreurs, il appert qu’elle évite ses responsabilités légales par le biais d’un réseau de partenaires de services de livraison – supposément des entreprises indépendantes sous contrat avec Amazon », écrivent les sénateurs dans leur missive.

Amazon aurait le contrôle des véhicules de livraison, dicterait les itinéraires et serait même propriétaire des uniformes que portent les chauffeurs, tout en assurant que ces travailleurs ne sont pas ses employés.

« C’est une farce. Tout le monde sait que ce sont des chauffeurs d’Amazon », affirme le président général des Teamsters, Sean M. O’Brien.

Le syndicaliste ajoute que ces pratiques nuisent aux revenus des chauffeurs, en plus d’abaisser les normes de sécurité auxquelles ils devraient avoir droit.

« Il est temps qu’Amazon fasse ce qu’elle a à faire et améliore les conditions de certains de ses employés les plus importants », renchérit le sénateur Murphy.

Ce débat a lieu dans un contexte où l’administration Biden et son département du Travail sont à revoir la définition de ce qu’est un employé ou un travailleur autonome, en vertu du Fair Labor Standards Act.

Parmi les critères retenus pour définir un travailleur autonome, il faut que ce dernier prenne les décisions d’affaires qui feront en sorte qu’il fera des profits ou des pertes ainsi que la nature et le degré de contrôle de ses actions.

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