Arnold Transportation, la flotte américaine de Pride Group, cesse ses activités

Arnold Transportation, la flotte américaine de Pride Group, rachetée en 2022, a licencié ses employés.

Un rapport de la Worker Adjustment & Retraining Notification déposé auprès de la Texas Workforce Commission en date du 30 avril indique que 157 employés ont été touchés. La Federal Motor Carrier Safety Administration (FMCSA) signale qu’Arnold disposait de 402 unités motrices et de 341 conducteurs.

Les documents judiciaires indiquent qu’Arnold Transportation Group était toujours étroitement lié à sa société mère, Pride Group, qui s’est placée sous la protection de la loi sur les faillites à la fin du mois de mars. Arnold opérait à partir d’une propriété louée à une société de Pride et les documents indiquent que le transporteur n’était pas rentable depuis son acquisition en 2022.

Les camions d’Arnold étaient également loués auprès d’une entreprise de Pride Group et financés par des prêts interentreprises et par l’affacturage. Une fois que la société d’affacturage Triumph Factoring Services lui a coupé les vivres, sa seule source de liquidités a été les avances interentreprises ou le financement du débiteur-exploitant (DIP). Pride Group a obtenu une facilité DIP de 30 millions $ au début du mois d’avril afin de poursuivre ses activités.

Les financements DIP sont destinés à permettre à une entreprise placée sous la protection des créanciers de poursuivre ses activités, tout en donnant au prêteur la priorité sur les actifs du débiteur, si et quand ils sont distribués. «Afin de pouvoir emprunter dans le cadre de la fiche de conditions DIP, les prêteurs du syndicat exigent que des informations sur la connaissance du client soient fournies», indiquent les documents du tribunal.

L’entreprise n’a pas été en mesure de fournir ces informations à temps pour obtenir les avances nécessaires à l’exécution de ses obligations financières dans le cadre de la facilité DIP. Elle a obtenu des prêts interentreprises de Pride Truck Sales d’un montant de 800 000 US$ pour financer les frais de carburant et les salaires et avantages sociaux des employés.

Des tentatives ont été faites pour vendre les actifs du groupe Arnold.

«Dans l’éventualité où une vente ne pourrait être réalisée dans un délai court, le groupe Arnold n’aurait d’autre choix que de cesser ses activités et de se mettre en liquidation», peut-on lire dans un rapport du contrôleur des faillites daté du 24 avril. «La procédure de faillite est considérée comme un dernier recours pour le groupe Arnold, mais cette procédure pourrait s’avérer nécessaire à court terme si une transaction de vente ne peut être négociée.»

Dans le même temps, en Ontario, les efforts se poursuivent pour vendre les biens immobiliers de Pride Group, toutes les propriétés devant être mises en vente d’ici le 1er mai. Des accords ont été conclus pour les propriétés de Bolingbrook (Ill.), Chehalis (Wash.) et Cornwall (Ont.) et devraient être finalisés ce mois-ci.