Au coeur d’une action en justice, Pride Group se place sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité pour se restructurer

Pride Group Holdings a demandé la protection de ses créanciers en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC), après que le prêteur Mitsubishi HC Capital America a déposé cette semaine une demande de dommages-intérêts pour un montant d’environ 100 millions $ US.

Trois actions en justice intentées au nom de Mitsubishi HC Capital visent Sulakhan «Sam» Johal et Jasvir Johal, les accusant d’avoir contracté des lignes de crédit pour constituer des inventaires pour Pride Truck Sales et Tpine Leasing et d’avoir manqué aux obligations de paiement qu’ils avaient personnellement garanties. Ces accusations n’ont pas été prouvées devant les tribunaux.

(Photo: Road Today)

Mistubishi HC Capital Canada, la branche canadienne du prêteur, a refusé tout commentaire lorsqu’on lui a posé des questions sur l’action en justice le matin du 28 mars. Plus tard dans la nuit, après avoir été invité par notre publication sœur TruckNews.com à commenter sur l’action en justice, Pride Group a publié un communiqué de presse indiquant qu’elle avait demandé et obtenu la protection de ses créanciers dans le cadre de la LACC.

En vertu de la loi, elle bénéficiera d’une suspension des procédures pour une période de 10 jours, susceptible d’être prolongée. Le communiqué de presse indique que «certaines sociétés de Pride Group déposeront un dossier en vertu du chapitre 15 et du titre 11 du United States Code auprès du United States Bankruptcy Court du district du Delaware (les «dossiers du chapitre 15») afin d’obtenir la reconnaissance des procédures de la LACC dans la juridiction territoriale des États-Unis et d’obtenir d’autres recours connexes.»

«Nous avons pris ces mesures pour entamer les procédures de la LACC et pour demander la reconnaissance du chapitre 15 afin de pouvoir maintenir nos activités actuelles, stabiliser notre entreprise, établir des contrôles et une surveillance de la gouvernance et élaborer un plan de restructuration dans l’intérêt de nos parties prenantes. Nous pensons que cela est dans l’intérêt de tous nos employés, clients, partenaires commerciaux et autres parties prenantes», a déclaré la compagnie dans le communiqué.

Elle a ajouté qu’elle poursuivrait ses activités habituelles pendant la procédure. «Nous ne prévoyons aucune perturbation des produits et services que nous fournissons.»

Pride Group affirme qu’elle profitera du temps que lui accorde la loi pour réorganiser et/ou restructurer ses activités afin d’atteindre ses objectifs à court et à long termes. «Nous sommes optimistes et confiants que Pride Group sortira de cette procédure plus forte et en meilleure santé financière.»

Pride Group Logistics s’est classée au 20e rang des plus grandes entreprises canadiennes de camionnage pour compte d’autrui dans la liste des 100 plus grandes flottes de 2023 de Today’s Trucking. Elle exploite un parc de 14 camions porteurs, 724 tracteurs et 2 411 remorques, ainsi que 14 terminaux.

Pride Group gère également des entreprises proposant la vente de camions et de tracteurs neufs et d’occasion, la location de camions, le financement, la logistique ainsi que l’entretien et la vente de carburant. Ses fondateurs, Sam et Jas Johal, ont lancé l’entreprise avec un seul site de vente de camions d’occasion et exploitent aujourd’hui plus de 50 sites aux États-Unis et au Canada.

«Après la pandémie, l’industrie nord-américaine du camionnage a connu un ralentissement important qui a eu un impact négatif sur la valeur des actifs de transport et a augmenté le nombre d’impayés dans le secteur du crédit-bail», a expliqué la compagnie dans son communiqué.

Pour sa part, Hitachi Capital America affirme que Sam et Jasvir Johal ont personnellement garanti les prêts qu’elle a accordés à la société pour financer l’achat d’équipements pour Pride Truck Sales et Tpine Leasing Capital aux États-Unis.

Elle a engagé des poursuites dans trois États (New York, Connecticut et Illinois) pour obtenir des dommages-intérêts de 89 millions $ US, 2,17 millions de $ US dans l’État de New York et le Connecticut, respectivement. La demande de l’Illinois n’est pas précisée.

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