Camionneur dans les installations d’un client: masque obligatoire ou pas?

Montréal, le 15 juillet 2020 – À compter de samedi le 18 juillet, le port du masque ou du couvre-visage couvrant le nez et la bouche sera obligatoire dans les lieux publics fermés ou partiellement couverts pour les personnes de 12 ans et plus.

Qu’en est-il d’un camionneur qui entre dans les installations d’un client dans le cadre de son travail? Par exemple un camionneur qui entre dans les installations d’un expéditeur ou réceptionnaire pour remettre des documents, aller aux toilettes ou qui doit se rendre dans l’entrepôt d’un client. Ces installations sont-elles considérées comme des lieux publics au sens de la réglementation? Le camionneur sera-t-il tenu de porter un masque ou un couvre-visage en entrant?

« Les entrepôts, ateliers et les installations d’un expéditeur sont des endroits considérés comme des milieux de travail fermés. C’est donc la hiérarchie des mesures de prévention en milieu de travail qui s’applique », nous a répondu Marie-Claude Lacasse, des Services des affaires publiques et stratégies du ministère de la Santé et des services sociaux (MSSS).

Les mesures recommandées pour les milieux de travail et les travailleurs comprennent l’application de l’hygiène des mains et le respect de l’étiquette respiratoire et le port volontaire du couvre-visage.

Il faut se demander si les citoyens/clients ont l’autorisation de circuler à l’endroit en question. Si oui, cela devient un lieu public.

La hiérarchie des mesures de prévention en milieu de travail comprend le port d’équipement de protection individuelle si les travailleurs se trouvent à moins de deux mètres sans barrière physique.

« Il est bien important de noter que les aires d’attente des entreprises sont considérées comme des lieux publics », a indiqué l’Association du camionnage du Québec (ACQ) dans son bulletin hebdomadaire. Également, « une entreprise peut exiger le port du masque à l’intérieur même si le gouvernement, lui, ne l’exige pas. Considérant ces faits, l’ACQ recommande que chaque chauffeur ait avec lui un masque non médical au cas, car il est impossible de savoir à quel moment celui-ci pourrait être exigé à l’intérieur. »

Dans les lieux de travail fermés, aucun équipement de protection individuelle pour la COVID-19 n’est requis lorsque la distance minimale de 2 mètres peut être maintenue avec toute personne (collègues, clients, etc.), en tout temps ou presque (le travailleur ne doit pas avoir de contacts à moins de 2 mètres pour une période excédant 15 minutes, de façon continue ou cumulative et durant un même quart de travail.

Par ailleurs, les camionneurs qui, par exemple, se rendent chez un concessionnaire ou un magasin de pièces devront porter le masque ou le couvre-visage à compter du 18 juillet. « Une salle de montre d’un concessionnaire serait considérée comme un endroit public et le port du masque serait requis », indique Mme Lacasse.

« À la base de tout questionnement à savoir si on devrait porter un masque, il faut se demander si les citoyens/clients ont l’autorisation de circuler à l’endroit en question. Si oui, cela devient un lieu public, comme les commerces de détail », indique Marie-Claude Lacasse

Dans les installations d’un client considérées comme un lieu de travail fermé, un camionneur ne portant pas le masque ne pourrait donc par se voir remettre une contravention, si jamais la santé publique décidait d’en émettre? « Il est difficile pour nous de nous prononcer sur des situations hypothétiques sans avoir toutes les informations », nous a répondu Mme Lacasse. « De façon générale, si ce n’est pas un lieu fermé qui accueille du public, effectivement il ne serait pas obligatoire de porter le masque, par exemple dans un entrepôt. »

Dans le doute, toutefois, il vaut mieux porter le masque, recommande le MSSS.

« Comme le premier ministre l’a mentionné en point de presse, l’objectif n’est pas d’émettre des amendes, mais plutôt que les gens collaborent par solidarité. »

Cet article a été mis à jour afin d’y inclure des éléments d’information additionnels. 

 

 

 

Steve Bouchard écrit sur le camionnage depuis près de 30 ans, ce qui en fait de loin le journaliste le plus expérimenté dans le domaine au Québec. Steve est le rédacteur en chef de l’influent magazine Transport Routier, publié par Newcom Média Québec, depuis sa création en 2000. Il est aussi le rédacteur en chef du site web transportroutier.ca et il contribue aux magazines Today’s Trucking et Truck News.

Steve rédige aussi le bulletin électronique de Transport Routier, Les nouveautés du routier, et il participe à l’élaboration des stratégies de communication pour le salon ExpoCam de Montréal, propriété de Newcom.

Steve est détenteur d’un permis de conduire de classe 1 depuis 2004 et il est le seul journaliste de camionnage au Québec à avoir gagné des prix Kenneth R. Wilson de la Presse spécialisée du Canada, l’or et l’argent deux fois chacun.

Steve a occupé la présidence et la présidence du Conseil du Club des professionnels du transport du Québec et il représente les médias au comité des fournisseurs de l’Association du camionnage du Québec. En 2011, il a reçu le prestigieux prix «Amélioration de l’image de l’industrie» remis par l’Association du camionnage du Québec.

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