Camions vulnérables aux tempêtes de vent : le pire a été évité au pont Pierre-Laporte

On se souviendra longtemps de ce 28 février 2024, alors que la température a chuté de plus de 10 degrés Celsius en quelques heures à peine, repassant soudainement sous le point de congélation.

À cela se sont ajoutées des précipitations abondantes et des vents violents qui ont constitué ce qu’il est convenu d’appeler une bombe météo. Plusieurs milliers d’abonnés d’Hydro-Québec ont été privés de courant.

Camions et voiture circulent sur le pont Pierre-Laporte
(Photo : MTMD)

Dans ce genre de tempête, les camions dont la remorque est vide sont particulièrement vulnérables aux renversements en raison des forts vents, surtout sur des structures en hauteur.

C’est dans cet esprit que, dès le début de la soirée, le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) a diffusé un communiqué informant la population de la possibilité d’enclencher dans les heures qui suivaient « l’opération vents violents » sur le pont Pierre-Laporte.

En cas de besoin, les autorités avaient prévu fermer certaines voies du pont et de jumeler des camions à vide avec des camions chargés, ces derniers devant servir de boucliers brise-vent en circulant à côté de poids lourds risquant un renversement.

Rafales à 85 km/h

En entrevue à Transport Routier, le porte-parole du MTMD Louis-André Bertrand explique que le point de bascule pour déclencher ces mesures d’exception, c’est lorsque les vents atteignent une vitesse moyenne de 92 km/h.

Cela n’a donc pas été nécessaire puisque, en début de soirée, les vents soufflaient à environ 70 km/h sur le pont Pierre-Laporte.

« On a été chanceux. Comme c’était de nuit, il y avait un peu moins de circulation », indique M. Bertrand. Les choses se sont cependant corsées quelques heures plus tard.

« Vers 23h30, on s’est rendus à 85 km/h », souligne le porte-parole.

Les autorités ont utilisé les panneaux à affichage variable du secteur. « On avertissait les usagers de la route qu’il y avait des vents violents, de 21h00 à 1h00 du matin », ajoute M. Bertrand, se félicitant qu’il n’y ait eu aucun accident à déplorer malgré les conditions météo difficiles.

Mais pourquoi donc avoir mis l’accent sur le pont Pierre-Laporte? C’est apparemment une question de conditions géographiques particulières.

« Québec tire son nom de “là où le fleuve se rétrécit”. Il y a des conditions de vent qui sont propres au secteur, il peut y avoir des vents plus importants », explique le porte-parole du MTMD.

C’était d’autant plus vrai dans la soirée du 28 au 29 février puisque les vents soufflaient du ouest-sud-ouest alors que, s’ils étaient venus de l’est, le pont de Québec aurait pu faire office d’abri pour les véhicules instables.

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