Ce que 2022 nous a appris sur la perception de la chaîne d’approvisionnement au Canada

L’année 2022, qui vient à peine de rendre l’âme, nous aura enfin appris l’importance accordée à la chaîne d’approvisionnement dans le cycle économique du Québec et du Canada. Les nombreux retards dans la production et l’acheminement de biens essentiels, la rareté de la main-d’oeuvre et son corollaire, l’inflation, ont littéralement plombé la vitalité de notre économie.

De plus en plus de consommateurs ont pris conscience, depuis le début de ladite pandémie à la COVID-19, de l’extrême importance du transport dans leur vie. C’est ce que le plus récent sondage de l’Institut Angus Reid vient révéler.

Conduit en collaboration avec le Centre pour le transport maritime responsable Clear Seas de Vancouver, ce coup de sonde d’Anger Reid nous apprend que 34% des Canadiens, soit une augmentation de 55% depuis 2020, reconnaissent maintenant l’importance du transport maritime (routier et par train aussi) dans l’approvisionnement des marchandises.

Ils semblent également un peu plus conscients, ces Canadiens, que près de 80% des biens de consommation transitent par bateau avant d’être chargés dans des camions et des trains.

Ce chiffre de 34% est, malgré tout, décevant après plusieurs mois en pénuries de toutes sortes. Clear Seas donne en exemple les Tylenols pour enfants, mais on pourrait en décliner des dizaines d’autres de ces biens essentiels qui ont été en rupture de stock.

On a tendance à oublier qu’au seul Port de Montréal, 2 000 bateaux, qui accostent annuellement sur la rive du St-Laurent, déversent et stockent 34MT de marchandises par année (2021). Des biens qui arrivent et partent par l’entremise de quelque 2 000 camions par jour (55% du fret transporté) et 70 trains par semaine (45% du fret).

La pénurie de main-d’oeuvre, qui gonfle les prix du transport et qui retarde les livraisons autant que la production, devrait intéresser davantage de Canadiens que les 34% mentionnés précédemment.

Un travail essentiel, faut-il le rappeler.