Chauffeur coincé mortellement entre une remorque et un quai de chargement : La CNESST distribue son rapport d’enquête aux intervenants de l’industrie

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a déposé aujourd’hui son rapport d’enquête faisant suite à l’accident mortel survenu le 18 mai dernier à un quai de chargement de la chaîne d’alimentation Loblaws à Boucherville.

Un chauffeur de l’entreprise, M. Yves Blanchard, s’est retrouvé coincé entre une remorque qui a amorcé un mouvement de recul inopiné et le quai de chargement.

Selon les informations diffusées par la CNESST, le camionneur s’apprêtait à prendre la route pour effectuer des livraisons lorsqu’il a aperçu un chauffeur de tracteur de manœuvre (shunter) qui semblait éprouver des difficultés à arrimer une remorque au dispositif de retenue du quai.

Les deux hommes sont allés voir ce qui n’allait pas à l’arrière de la remorque mais, selon la CNESST, le tracteur de manœuvre était toujours en marche arrière, les freins de stationnement n’étaient pas appliqués et son moteur était en marche alors que la remorque était appuyée contre le dispositif de retenue. « M. Blanchard a accédé à l’espace restreint entre la remorque et le quai. C’est à cet instant que le dispositif de retenue du quai s’est déclenché, entraînant un recul soudain de la remorque et coinçant mortellement M. Blanchard entre la remorque et le quai de transbordement. Les services d’urgence ont été appelés sur place », indique le rapport d’enquête de la CNESST, ajoutant qu’il n’y avait pas d’alarme de recul en fonction.

En raison notamment de l’absence d’une telle alarme et de la présence du chauffeur du tracteur de manœuvre à ses côtés, « il est raisonnable de croire que le travailleur s’est senti en sécurité », explique la CNESST sur la base des témoignages recueillis.

L’organisme de promotion de la santé et de la sécurité au travail souligne que les employeurs ont l’obligation d’assurer que l’entretien et l’utilisation d’équipement, quel qu’il soit, soient faits dans les règles de l’art et en concordance avec les directives des fabricants. « Il a également l’obligation de s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l’accomplir sont sécuritaires », rappelle la CNESST.

Un constat d’infraction a été délivré Loblaws à la suite de cet événement. Pour ce type d’infractions, le montant de l’amende varie de 16 545 $ à 66 183 $ pour une première offense, et peut atteindre 330 918 $ en cas de récidive.

Les conclusions de l’enquête seront transmises aux principales associations de camionnage ainsi qu’aux établissements de formation en camionnage.

La version intégrale du rapport de la CNESST peut être consultée en cliquant ici.

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