Cléo démystifie les infrastructures de recharge pour les membres du CTCQ

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Cléo, la filiale d’Hydro-Québec spécialisée dans l’électrification des flottes de véhicules, a fait la promotion de ses services pour l’électrification du transport routier au Québec, plus précisément ce qui concerne l’infrastructure de recharge, dans le cadre d’un séminaire du Comité technique du camionnage du Québec.

Sylvain Cabanetos et Brandon Abraham (Photo : David Simard-Jean)

La part de Cléo

Cléo veut servir d’aide pour les transporteurs qui veulent électrifier leur flotte, peu importe la directionqu’ils décident de prendre. «Choississez vos véhicules, votre manufacturier, ce que vous préférez. C’est votre réalité opérationnelle qui va définir ce dont vous avez besoin comme véhicule», a déclaré Sylvain Cabanetos, gestionnaire en développement des affaires chez Cléo.

Cléo intervient dans l’installation de l’entrée électrique, de l’unité de puissance et des bornes de recharge. La filiale offre ainsi un « service clés en main », ce qui veut dire qu’elle gère tous les aspects de l’électrification de la flotte, que ce soit la conception de l’infrastructure de recharge, sa mise en service, son entretien et même la gestion de la recharge pour réduire la facture énergétique. « On s’occupe de tout. Vous nous donnez les clés de votre projet d’électrification, on le prend de A à Z », a ajouté le gestionnaire de Cléo.

Il a aussi parlé de la plateforme intelligente de la recharge de Cléo. Elle intègre tous les aspects entourant les véhicules électriques, que ce soient les bornes de recharge intelligentes, la télématique, la répartition, les trajets de véhicules, leur état de charge, etc.

«La plateforme Cléo, c’est un produit qui est développé en interne. Son rôle est, dans un premier temps, de venir connecter le plus de choses possible», a expliqué Sylvain Cabanetos. «Une fois que tout ça est connecté à la plateforme, ça donne beaucoup de données pour faire des analyses et des prédictions en lien avec les besoins énergétiques de chaque véhicule.»

L’aventure Simard Transport

Sylvain Cabanetos n’était pas le seul à prendre la parole lors du séminaire du CTCQ. Il était accompagné de Brandon Abraham, directeur des services partagés et des finances pour Simard Transport.

Ce dernier est revenu sur l’acquisition de quatre Freightliner eCascadia en juillet dernier, en collaboration avec le groupe de concessionnaires Globocam et Cléo, qui s’est occupé du déploiement de l’infrastructure de recharge.

«Six mois avant d’avoir les camions, Globocam nous a recommandés à Cléo pour commencer à voir comment on allait faire pour recharger les camions», a raconté Brandon Abraham.

Il a affirmé que l’entreprise était très satisfaite de ces camions, notamment au point de vue de  l’expérience de ses chauffeurs et des avantages économiques de l’électromobilité.

«Le prix du camion, avec les subventions, c’est rendu presque le même prix qu’un camion diesel», souligne M. Abraham. Il faut enlever le coût du carburant, et le coût des infrastructures de recharge reste moins cher que le diesel.»

M. Abraham et Simard Transport font quand même face à certains défis avec leurs véhicules électriques. Un camion électrique n’est pas en mesure de faire deux quarts de travail d’affiliée sans faire de plein et les assurances sont plus chères. Sylvain Cabanetos a aussi mentionné l’aspect énergivore des infrastructures de recharge. «Ça consomme de l’énergie ces gros engins, donc ça ne se met pas n’importe où, surtout si on est déjà serré dans notre entrée électrique.»

Simard Transport reste néanmoins très enthousiaste face à cette nouvelle énergie. «On veut continuer», a indiqué M. Abraham. «Sur notre site, on a la puissance et la capacité pour avoir deux nouveaux camions. On n’a pas pris notre décision, on attend plus d’informations.»

Le transporteur pense déjà au futur. «On embarque dans un nouveau projet et on ne sait pas ce qui va arriver», ajoute M. Abraham. Avec tous les défis que l’on pourrait avoir avec le camion, on a pensé trouver un partenaire comme Cléo pour s’occuper des bornes.»

Autres options

Les représentants de Cléo et de Simard Transport ont aussi pris le temps d’aborder d’autres options de technologies de recharge.

Il a notamment été question de bornes de recharge plus efficaces à de diminuer le temps de recharge des camions, même si M. Cabanetos ne considère pas que ce soit la meilleure option. «Aujourd’hui, on peut aller jusqu’à 350 kW sur des bornes, mais le camion ne peut pas prendre cette charge. C’est bien d’avoir de grosses bornes, mais si le camion ne peut pas prendre cette énergie, c’est surdimensionné.»

Il est aussi possible d’utiliser des bornes de recharge rapide à partage dynamique de puissance qui permettent d’utiliser plusieurs prises qui partagent la puissance d’une seule borne à recharge rapide.

Il y a aussi la recharge mobile, même si ce n’est pas dans le portfolio de Cléo. «Ça existe déjà. On n’en fait pas, mais on peut en proposer», a fait part Sylvain Cabanetos.

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