Côte-Nord : le péquiste Martin Ouellet critique la lenteur des travaux sur la 389 et le manque de couverture cellulaire

Le député de la circonscription de René-Lévesque sur la Côte-Nord et critique du Parti Québécois en matière de Transports, Martin Ouellet, n’est pas tendre à l’endroit des libéraux de Philippe Couillard en cette période électorale.

Questionné sur l’état de l’avancement des travaux de modernisation de la route 389 à l’occasion d’une entrevue à Transport Routier, Martin Ouellet dénonce ce qu’il qualifie de perte de temps. « Je pense qu’on est rendus à la troisième ou à la quatrième annonce du gouvernement libéral sur le fameux 454 millions $ qui avait été annoncé pour la route 389. Jean Charest l’avait annoncé au milieu des années 2000 », déclare-t-il.

Pour M. Ouellet, la 389 représente un lien commercial important vers le nord de la province et le Labrador, mais aussi une source d’inquiétude à l’endroit des professionnels du transport par camion. « Tous les camionneurs que je rencontre me parlent de la sécurité de cette route, de la rendre conforme », dit-il, admettant cependant que la planification de ces travaux ne doit pas être une sinécure puisqu’ils sont en zone isolée. « Faire venir l’équipement et avoir la machinerie et les hommes, ça représente peut-être une planification différente », remarque Martin Ouellet.

Le député sortant dit cependant avoir plus de mal à s’expliquer le retard qu’a pris le Québec selon lui par rapport à Terre-Neuve-et-Labrador qui, affirme-t-il, « a fait tout près d’une vingtaine ou d’une trentaine de kilomètres de correction de route en moins de trois ans », faisant toujours référence à la 389.

« Pour convaincre les gens, on doit voir des ‘pépines’, et présentement on n’en voit pas suffisamment », dit le député Ouellet. Le PQ ferait-il mieux? « Ça fait partie de la stratégie du Parti Québécois, le désenclavement de la Côte-Nord », répond-il.

Selon le député de René-Lévesque, la route 389 est rien de moins que dangereuse en plusieurs endroits, ce qui rend encore plus cruciale une couverture cellulaire adéquate pour ses usagers. « Quand on a passé Manic 2, on n’a plus rien. Un peu de réseau du côté de Manic 5 autour du barrage, mais après ça c’est le néant total. Le fait de ne pas avoir de réseau cellulaire peut rendre les gens à risque s’il se produit un accident », déclare celui ne désire pas afficher clairement son intérêt pour le poste de ministre des Transports advenant une victoire du PQ. « Je vais laisser à M. Lisée le choix de trouver une place où je pourrais contribuer », dit-il selon la formule consacrée.

Martin Ouellet dit cependant voir les transports comme un outil de développement et c’est à ce titre qu’ils l’intéressent.

Se gardant bien de prendre position sur le terrain électoral, le PDG de l’Association du camionnage du Québec, Marc Cadieux, indique toutefois que les gens de la Côte-Nord sont régulièrement en contact avec lui. « La 389, j’ai constamment des revendications. Ne serait-ce qu’au niveau de l’entretien ou de l’état d’isolement », dit-il, ajoutant : « C’est sûr que c’est une route qui a ses difficultés pour les usagers. »

Quant à une amélioration de la couverture cellulaire, M. Cadieux déclare : « Je ne peux faire autrement que dire que ce serait une très bonne idée, ne serait-ce que pour l’aspect de la sécurité. »

Dans un souci d’équité, Transport Routier a également communiqué à plusieurs reprises avec les entourages respectifs de MM. Benoît Charrette (député de Deux-Montagnes et critique de la CAQ en matière de Transports) et André Fortin (député de Pontiac et ministre des Transports du Québec) afin de discuter d’enjeux touchant l’industrie du camionnage.

 

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