COVID-19 – Valgui: un transporteur en première ligne
Le transport de produits pharmaceutiques n’a pas de secret pour Valgui Transport, une entreprise familiale située à Lachine. Depuis le début de la pandémie, le transport des tests de dépistage compte pour une partie importante des activités de l’entreprise qui exploite 35 camions et 70 remorques.
Valgui Transport assure aussi le transport de conteneurs et de produits à température contrôlée. Il y a quelques semaines, le transport de cargaisons standards s’est arrêté.
«En ce moment, on va chercher beaucoup de tests [de dépistage] au port et à l’aéroport», de dire Christian Grothé, président de Valgui Transport. «À partir de la semaine prochaine, on va commencer à faire plus de voyages à Toronto pour transporter des tests. On fait aussi beaucoup de produits pharmaceutiques qui arrivent par avion et par bateau, même si les produits qui transitent par Dorval sont de plus en plus rares.»
Pour Valgui Transport, habituée à la manutention de produits pharmaceutiques et à toutes les règles que cela implique, les affaires continuent malgré la pandémie et les mesures de confinement. «Peu de compagnies font du pharmaceutique à Montréal», de dire M. Grothé. «En plus, les volumes vont augmenter bientôt, mais on est équipé pour répondre à la demande. On a des camions en masse.»
Selon lui, une baisse des volumes de nourriture à transporter est cependant à prévoir. «D’autres bateaux vont arriver bientôt, mais ça risque de diminuer pas mal après ça», explique-t-il, ajoutant qu’il a déjà constaté une diminution des volumes acheminés. «Les autres pays sont dans la même situation que nous alors la nourriture qu’ils exportent devrait bientôt diminuer aussi.»
L’entreprise dispose d’un entrepôt de 44 000 pieds carrés. Plusieurs clients, incapables de récupérer leurs marchandises en raison d’une fermeture forcée ou de perturbations dans la chaîne d’approvisionnement, y font appel en attendant que la crise s’apaise. Pour Valgui Transport, cela se traduit par un petit revenu supplémentaire.
«Je nous trouve chanceux malgré la situation», de conclure M. Grothé, qui a tout de même constaté une baisse d’au moins 30 % des activités de l’entreprise. «Le pharmaceutique roule vraiment beaucoup ces temps-ci, mais je connais des gens qui ont dû fermer complètement leur compagnie pendant la crise, parce qu’ils ne transportent pas des choses essentielles.»
Des 45 travailleurs à l’emploi du transporteur, huit (dont six chauffeurs) ont été mis à pied temporairement depuis le début de la crise.
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