Davantage de données sont nécessaires sur la conduite affaiblie par la drogue, selon un rapport

Le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances affirme qu’il faut plus de données sur la conduite affaiblie par la drogue qui, selon lui, représente un risque croissant sur les routes canadiennes. Et certaines de ces données concernent les conducteurs commerciaux.

«On n’en sait pas assez sur la conduite sous l’emprise de drogues autres que l’alcool», concluent les auteurs du rapport Minimiser les répercussions de la conduite affaiblie par la drogue, qui recommande 34 indicateurs pour mieux comprendre la question.

«Ce que le Canada sait sur la conduite affaiblie par la drogue est préoccupant. Les rapports des coroners et des médecins légistes révèlent que près de la moitié des conducteurs décédés en 2016 […] ont obtenu un résultat positif lors d’un contrôle antidopage», ajoute le rapport.

(photo : iStock)

En ce qui concerne les conducteurs de véhicules commerciaux, le comité consultatif à l’origine des recommandations a estimé qu’il était nécessaire de disposer de davantage de données concernant les tests de dépistage du THC dans la salive, le jour et l’heure où les conducteurs ont été contrôlés, les différentes catégories de substances et les caractéristiques démographiques des conducteurs, telles que le sexe et les groupes d’âge.

«Certaines professions sont associées à un risque accru de consommation de substances et d’affaiblissement potentiel des facultés en raison de leurs conditions d’emploi ou de leur environnement de travail, notamment les conducteurs de véhicules commerciaux», indique le rapport.

«Parmi les conditions qui y contribuent, soulignons le travail par quarts, la fatigue du conducteur, la pression de conformité, une supervision minimale ainsi que des habitudes et une structure de sommeil irrégulières. De plus, on en sait moins sur la consommation de drogues que sur la consommation d’alcool chez les conducteurs commerciaux au Canada. Cependant, des recherches menées dans d’autres pays montrent qu’il existe des différences dans la consommation et les raisons de cette consommation.»

L’un des problèmes est que les données canadiennes sur les blessures ou les décès ne donnent peut-être pas une image complète de la conduite affaiblie par la drogue, car les conducteurs de véhicules commerciaux sont moins susceptibles d’être tués dans de telles collisions, indique le rapport.

Selon 51 études menées en 2019 dans plusieurs pays, un conducteur de camion sur cinq consommait des amphétamines et un sur 50 consommait de la cocaïne.

«En 2020, il y a eu 55 453 infractions liées à la drogue et à l’alcool résultant de tests préalables à l’embauche, de tests aléatoires, de tests post-accident et de soupçons raisonnables parmi les conducteurs commerciaux américains», peut-on lire dans le rapport. «Les infractions liées à la drogue représentaient 98 % de ces infractions – le cannabis, la cocaïne et les méthamphétamines étant les trois drogues principales.»

Les conducteurs canadiens qui traversent la frontière canado-américaine sont soumis aux régimes de tests américains.

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