Débardeur infecté au port de Montréal – TYT appelle à la vigilance raisonnable

L’Association des employeurs maritimes (AEM) a diffusé une information selon laquelle « un employé portuaire a été déclaré positif à la suite d’un test pour la COVID-19. »

Après vérification avec le porte-parole de l’AEM, Louis Aucoin, le travailleur touché est un débardeur du port de Montréal. « L’employé en question a fait l’objet d’un retrait préventif et s’était placé en auto-isolement, tel que conseillé par les autorités », peut-on lire dans le communiqué émis par l’AEM, qui précise les mesures d’hygiène nécessaires ont été prises.

En entrevue à Transport Routier, M. Aucoin indique que les débardeurs comme celui qui a été infecté « sont très peu, sinon jamais en interaction avec les camionneurs », précisant que ce sont plutôt les opérateurs des différents terminaux qui transigent avec les professionnels du transport par camion.

« Les opérateurs de terminaux ont chacun leur propres mesures », indique M. Aucoin. « Dans le cas de Termont, je sais qu’ils ont une équipe 24 heures par jour, sept jours par semaine pour nettoyer en continu leurs installations », précise-t-il.

De façon générale au port de Montréal, on retrouve des stations de Purrell un peu partout, et des limites revues à la baisse ont été imposées quant au nombre de personnes pouvant être admises dans les aires de repos, afin d’assurer suffisamment d’espace pour pratiquer la distanciation sociale.

Parmi les précautions mises de l’avant plus récemment, M. Aucoin note l’équipement de désinfection utilisé systématiquement dans la machinerie lourde de manutention. Lorsqu’un employé arrive à son poste de travail, il le désinfecte tout comme son prédécesseur est censé l’avoir fait en quittant.

Le Groupe TYT, de Drummondville, est l’un des transporteurs actifs au port de Montréal, d’où l’entreprise fait le transport de conteneurs. Le président Patrick Turcotte nous dit avoir reçu une notification de découverte d’un cas de COVID-19 dès vendredi dernier. « Ils ont été très transparents. Ils ont fermé pendant une période de 24 heures pour procéder à des mesures d’hygiène, de désinfection et s’assurer que tout soit correct », dit-il au sujet des autorités portuaires.

« Nos chauffeurs ont des directives pour assurer la sécurité depuis le début de cette pandémie », ajoute-t-il. Le lavage régulier des mains et l’utilisation de gants chirurgicaux font partie de l’arsenal déployé par TYT.

L’origine des cargaisons ne fait pas l’objet de suspicion accrue, par exemple si des conteneurs proviennent d’Italie ou d’Espagne, où la COVID-19 est particulièrement virulente. « Le virus, sur des surfaces inertes, vit de trois heures à quelques jours au maximum. Le virus n’a pas voyagé avec le conteneur. Ça ne saute pas d’une personne à l’autre », temporise M. Turcotte.

De toute manière, il précise que ses chauffeurs n’ont d’interaction « avec personne au port de Montréal. »

« Quand on arrive, on a un guichet automatisé à l’entrée », dit-il pour illustrer que le chauffeur demeure à l’intérieur de la cabine de son camion.

Il ajoute qu’il est possible que le chauffeur descende de son poids lourds pour donner des indications à l’opérateur de grue qui dépose un conteneur sur sa remorque, mais sans plus. Pas de contact physique.

« Nos chauffeurs vont au port plusieurs fois par jour, alors on voit exactement comment ça évolue. Pour le moment ça va relativement bien », explique M. Turcotte, qui dit ne pas avoir personnellement noté de baisse de volume de marchandise provenant du port, parce que sa flotte dessert plusieurs entreprises de services essentiels.

« Par contre, pour avoir parlé à d’autres transporteurs, je sais que certains vivent une baisse de volume en ce moment », dit-il.

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