Décès d’une militante qui manifestait contre une loi pour empêcher de s’approcher des camions
Lors de la présentation du projet de loi, le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des affaires rurales de l’Ontario a fait part de ses préoccupations au sujet des personnes s’approchant de camions en mouvement ou tentant d’arrêter le matériel roulant sur les voies publiques. L’interaction avec les animaux dans les transports entraînerait également un stress supplémentaire pour le bétail et risquerait d’introduire des contaminants dans l’approvisionnement alimentaire, a-t-il ajouté.
«L’industrie du transport du bétail nous a dit qu’elle avait du mal à attirer des conducteurs. Le risque de danger causé par ceux qui interfèrent avec le transport d’animaux de ferme ou qui tentent d’interagir avec les animaux s’ajoute au stress que subissent les conducteurs», a indiqué un porte-parole du ministère. «Les transporteurs de bétail nous ont parlé d’incidents où des gens se sont placés devant des camions en mouvement, ont empêché des camions d’accéder à l’usine de transformation ou ont harcelé des conducteurs. Ceux qui s’approchent des camions en mouvement créent des risques pour eux-mêmes, les conducteurs et les animaux transportés. »
Alain Manningham, président de l’Association québécoise des transporteurs d’animaux vivants, dit que des manifestants se rendent à une usine de transformation au nord de Montréal une ou deux fois par année en vue de barrer la route. Toutefois, la Sûreté du Québec intervient rapidement.
«Au Québec, les manifestants doivent informer le service de police et indiquer l’heure, le lieu et l’itinéraire de la manifestation. Cela n’est pas toujours fait dans la légalité alors, lorsque quelqu’un se présente avec une pancarte, la police est appelée et elle vient enlever les gens rapidement, justement pour éviter les situations fâcheuses», indique M. Manningham.
Les transporteurs sont avisés de ne pas parler aux manifestants et de ne «pas agir sur des coups de tête ».
Des membres de l’association assurent aussi une vigile pour savoir quand des manifestations se préparent.
«Il y a une question de bien-être animal », poursuit M. Mannningham. «Particulièrement durant les périodes de chaleur comme nous en avons connues récemment, l’Agence canadienne d’inspection des aliments appelle la Sûreté du Québec assez rapidement parce que, dès que les camions arrêtent, il n’y a plus de ventilation pour les animaux dans la remorque et la température monte. Les usines font aussi les horaires des camions justement pour éviter que les animaux aient chaud.»
Plusieurs usines de transformation ont ajusté leurs procédures pour permettre des manifestations, a indiqué Anita Krajnc, par exemple les camions s’arrêtent cinq minutes avant d’entre à une usine de volaille de Maple Leaf.
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