Des enjeux qui touchent le camionnage dans la « liste d’épicerie » de François Legault aux candidats fédéraux

Cela fait partie du rituel d’une campagne électorale fédérale comme celle que l’on vit présentement : les provinces demandent aux chefs des principaux partis de se prononcer sur des thèmes qui leur tiennent à cœur.

C’est ce qu’a fait François Legault aujourd’hui en présentant une série d’enjeux sur lesquels il désire que les chefs se positionnent et au moins deux d’entre eux touchent directement l’industrie québécoise du camionnage : l’immigration en contexte de pénurie de main-d’œuvre et l’application des lois linguistiques pour les entreprises sous réglementation fédérale (les transporteurs qui font de l’interprovincial et de l’international).

Le premier ministre Legault demande que le Québec obtienne plus de pouvoir en matière d’immigration, dans un souci de combler les pénuries de main-d’œuvre et pour garantir une intégration réussie des nouveaux arrivants.

« Le Québec ne peut pas fonctionner dans un régime de multiculturalisme comme le reste du Canada. On doit absolument intégrer les immigrants à la majorité francophone », a déclaré M. Legault.

Par ailleurs, M. Legault demande que les entreprises sous réglementation fédérale situées  au Québec soient assujetties à la Charte de la langue française, rappelant que cette question a fait l’objet d’un vote unanime à l’Assemblée Nationale.

Aussi connue sous le nom de loi 101, la Charte de la langue française est plus stricte que la Loi sur les langues officielles du fédéral, exigeant par exemple que les sites Web et les réseaux sociaux des entreprises soient offerts en français. Des amendes s’appliquent en cas d’infraction.

En faisant référence aux chefs des grands partis fédéraux à qui il adresse ces demandes, M. Legault a lancé : « Je demande aux Québécois de tenir compte de leurs réponses quand ils vont décider de leur vote. »