Des essais routiers cohérents permettent d’améliorer les évaluations

L’uniformité pendant les essais sur route et la cohérence entre les évaluateurs de chauffeurs sont essentielles pour garantir que les candidats ayant des niveaux de compétences similaires puissent être correctement évalués et embauchés s’ils répondent aux exigences.

Chris Wilkinson, directeur des ventes chez Impirica, a déclaré que les évaluateurs utilisent parfois la subjectivité pour déterminer le risque. Ils peuvent être incités par le département des opérations à embaucher un candidat, a-t-il dit aux participants d’un webinaire organisé le 13 décembre par l’Association canadienne du camionnage d’entreprise.

La notion de ce qu’est un bon chauffeur et les qualifications et les niveaux de compétences requis pour faire ce travail peuvent également varier d’un évaluateur à l’autre.

(Photo : Leo Barros)

Des essais sur route sont effectués lors de la pré-embauche, des évaluations de la performance, lorsqu’un chauffeur reprend le travail, lorsqu’il change de type de véhicule et pour la formation.

Un essai sur route doit comprendre une évaluation de la ronde de sécurité, la marche arrière, l’attelage et le dételage d’une remorque, des connaissances sur les freins à air ainsi qu’un segment sur route. La plupart des essais durent entre 45 minutes et une heure et demie. «Cela aide à contrôler l’accès à votre porte d’entrée», de dire M. Wilkinson.

Ils valent l’investissement car ils permettent de faire preuve de diligence raisonnable, d’évaluer les capacités, de réduire les taux d’abandon et peuvent conduire à une amélioration des performances.

M. Wilkinson pense que les évaluateurs devraient remplir l’évaluation pendant le test et non après être retournés dans la cour. Les erreurs commises pourraient être oubliées.

Un essai pourrait ne pas vous indiquer si les performances sont évaluées en fonction des besoins opérationnels. Y a-t-il des erreurs de compétence ou des mauvaises habitudes qui peuvent être éliminées par la formation d’un chauffeur?

Un élément important est l’évaluation des évaluateurs. Certains travaillent dans leur zone de confort, notent des erreurs similaires et suivent les performances de la même manière. M. Wilkinson a souligné que les évaluateurs doivent être formés lors de leur entrée en fonction et mettre à jour leurs connaissances régulièrement. 

Discrimination involontaire

Il faut également veiller à éviter toute discrimination involontaire, a déclaré M. Wilkinson. L’âge ou la race ne doivent pas être les seuls facteurs et il n’est pas nécessaire d’établir une intention. La discrimination sera le résultat de croyances, de préjugés et de partis pris inconscients et subtils.

Il a souligné l’effet de halo lorsque l’accent est mis sur quelque chose de positif; par exemple, l’évaluateur et le chauffeur sont tous deux partisans de la même équipe sportive. À l’autre extrémité se trouve l’effet d’entraînement vers le bas, où une chose négative devient le point central. Le biais d’évaluation idiosyncratique, où les évaluateurs pondèrent leurs évaluations en fonction de leurs propres excentricités personnelles, affecte les résultats des essais, a ajouté M. Wilkinson. «C’est davantage de l’ego que de la science», a-t-il dit.

Les flottes doivent faire preuve de cohérence et mettre l’accent sur la normalisation lorsqu’elles effectuent un essai sur route, a souligné M. Wilkinson. Il est également important que les itinéraires soient cohérents et uniformes, tout comme la durée de l’essai.

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