Des groupes de transporteurs somment l’ONU de permettre le rétablissement de la chaîne d’approvisionnement

Des regroupements internationaux de transporteurs routiers, maritimes et aériens ont déposé une lettre ouverte conjointe à l’assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU)  à New-York mercredi.

Ils demandent que les dirigeants gouvernementaux agissent de manière à ce que les transporteurs de tous les modes, à travers la planète, disposent des outils nécessaires rétablissement de la chaîne d’approvisionnement mondiale.

Si le transport maritime est affecté par des politiques incohérentes d’un pays à l’autre, cela a immanquablement un impact sur le transport par camion. (Photo : Port de Montréal)

Pénurie de puces pour la fabrication de camions et manque de pièces pour la fabrication de remorques : nous vivons tous à différents degrés ce dérèglement de l’économie mondialisée. À d’autres endroits du monde, ce sont le carburant ou des médicaments dont les gens et les entreprises manquent ou sont sur le point de manquer.

Le regroupement de transporteurs souligne qu’il représente 20 000 milliards $ de commerce international et emploie 65 millions de travailleurs qui tentent tant bien que mal de maintenir en marche le mouvement des biens.

Tant bien que mal, parce que les transporteurs estiment que les divers gouvernements dans le monde ont multiplié les bâtons dans leurs roues, avec des politiques souvent incohérents d’un pays à l’autre en matière de liberté de mouvement des employés du secteur du transport en période de pandémie.

Ils citent par exemples les exigences vaccinales qui permettent à un mouvement de transport par navire de s’amorcer d’un pays « x » mais qui empêchent la marchandise d’être livrée à un port du pays « y » d’où des camions devraient normalement l’acheminer au destinataire final, créant des pénuries artificielles.

« Les chauffeurs sont des travailleurs essentiels : les gouvernements doivent agir pour leur permettre d’accomplir leur travail crucial. »

« De plus, des contrôles systémiques et imprévisibles aux frontières routières ont fait en sorte que des chauffeurs de camions ont été forcés d’attendre, parfois par milliers et pendant des semaines dans des situations sanitaires inadéquates avant de pouvoir reprendre la route et revenir à la maison », peut-on lire dans le communiqué conjoint de l’IRU (transporteurs routiers), de l’IATA (transporteurs aériens), de l’ICS (transporteurs maritimes) et de l’ITWF (syndicat international regroupant des travailleurs du transport).

Les transporteurs somment les différents gouvernements de mieux harmoniser leurs mesures de contrôle, surtout à l’approche des Fêtes alors que la chaîne d’approvisionnement sera encore davantage sous pression.

« La demande des consommateurs est à la hausse et les délais semblent vouloir s’empirer à l’approche de Noël et en 2022 », ajoute le communiqué des professionnels du transport.

Ces deniers insistent sur trois points principaux :

  • Que les travailleurs du transport soient placés en priorité dans l’obtention d’un vaccin reconnu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
  • Que soit créé un modèle harmonisé de preuve vaccinale.
  • Que l’OMS et l’Organisation mondiale du travail mettent de l’avant ces enjeux devant l’ONU et les gouvernements des pays membres.

Sur le site Internet de l’International Road Transport Union (IRU), le secrétaire général Umberto de Pretto rappelle que les chauffeurs de camions de partout dans le monde ont travaillé sans relâche tout au long de la pandémie, parfois au péril de leur santé.

« Cela a fait en sorte de rendre encore pires les pénuries chroniques de chauffeurs. Les chauffeurs sont des travailleurs essentiels : les gouvernements doivent agir pour leur permettre d’accomplir leur travail crucial », plaide M. de Pretto.

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