Des méthodes de chargement et d’arrimage inadéquates ont causé le décès d’un camionneur, conclut la CNESST

La CNESST vient de rendre publiques les conclusions de son rapport, suite au décès d’un chauffeur de camions à Princeville, en août 2020.

Le jour de l’accident, le camionneur se trouvait dans la cour d’une entreprise de produits métalliques et s’affairait au chargement de quatre sections de pylônes tubulaires sur un camion semi-remorque à plateau.

(Photo : CNESST)

Un cariste manutentionnait les pylônes à l’aide d’un chariot élévateur afin de les déposer sur le plateau de la semi-remorque, alors que le camionneur dirigeait le cariste de manière à positionner les pylônes aux bons endroits sur le plateau. Au cours des différentes manœuvres, le camionneur plaçait des cales d’espacement de bois entre les pylônes superposés sur deux niveaux afin de remplir les espaces à plusieurs points de contact entre les pylônes d’acier.

Tandis que le chariot élévateur levait l’avant des quatre pylônes et que le camionneur déposait un morceau de bois entre le plancher de la semi-remorque et une attache d’acier, un pylône, situé au deuxième niveau du chargement a chuté et a heurté le travailleur.

Les secours ont été appelés sur les lieux, et la victime a été transportée à un centre hospitalier, où son décès a été constaté.

Causes de l’accident identifiées par la CNESST :

  • Le pylône supérieur était positionné en équilibre précaire sur le plateau de la semi-remorque pendant les manœuvres de chargement, favorisant ainsi sa chute.
  • Le camionneur était positionné dans la trajectoire de chute du pylône supérieur.
  • La levée du chargement par le chariot élévateur a provoqué un mouvement de rotation du pylône supérieur sur le côté opposé au chariot élévateur.
  • L’organisation du travail, les méthodes et les techniques utilisées pour le chargement des pylônes étaient déficientes.

Selon l’organisme de santé et sécurité au travail, des mesures toutes simples pourraient faire en sorte que de tels événements ne se reproduisent pas. La CNESST propose ainsi de toujours procéder à une évaluation des risques, d’utiliser les dispositifs de blocage et d’arrimage spécifiques au matériel à charger (par exemple : cales, berceaux, sangles d’arrimage), de demeurer à une distance sécuritaire du chargement lors des manœuvres effectuées à l’aide d’équipements de manutention et de veiller à la stabilité de la semi-remorque lorsque des marchandises lourdes sont chargées ou déchargées, par exemple en abaissant la suspension pneumatique.

Le rapport d’enquête sera diffusé dans les établissements de formation offrant le programme d’études Transport par camion afin de sensibiliser les futurs travailleurs et travailleuses.

Par ailleurs, un groupe de travail sera mis en place en collaboration avec l’association sectorielle paritaire Via Prévention SST en transport et entreposage afin d’améliorer les pratiques lors d’opérations de chargement et de déchargement sur les semi-remorques à plateau.

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