DTNA surmonte les défis de la chaîne d’approvisionnement

Daimler Trucks North America (DTNA) prévoit que les livraisons de camions des classes 6 à 8 des pays de l’ALENA dépasseront les 440 000 unités cette année, surpassant ainsi son ambitieuse prévision initiale de 420 000 unités.

Depuis le début de l’année, les livraisons totalisent 330 000 unités, ce qui constituerait une bonne année en soi selon Roger Nielsen, PDG de DTNA. Le fabricant lui-même a vendu 128 000 unités, mais sa part de marché a légèrement diminué par rapport à l’année dernière. Sa part de marché globale est maintenant d’environ 38 %; il détient 39 % du marché canadien des classes 6 à 8, et 32 % du marché américain de la classe 8.

Les défis de la chaîne d’approvisionnement ont été la seule chose qui a empêché l’entreprise d’effectuer davantage de livraisons, selon M. Nielsen.

«L’instabilité de la chaîne d’approvisionnement qui nous a affecté toute l’année a eu de nombreux effets persistants et continue d’être un défi quotidien pour notre personnel de gestion de la chaîne d’approvisionnement», a déclaré M. Nielsen lors d’une table ronde sur la gestion à la conférence et exposition de l’American Trucking Associations. «Nous avons constaté une stabilisation au cours des deux ou trois derniers mois et nos usines fonctionnent une fois de plus à des taux stables.»

Quelques jours de production ont également été perdus avant et après les ouragans qui ont traversé les Carolines.

Roger Nielsen a ajouté que DTNA avait veillé à ce que son carnet de commandes soit rempli de commandes réelles – et non spéculatives. Cela devrait protéger le fabricant contre des annulations massives en cas de ralentissement soudain.

«Il y a eu beaucoup de discussions sur les nombreuses commandes spéculatives apparaissant dans les carnets de commandes», a-t-il poursuivi. «Vous ne verrez pas ça chez DTNA. Nous avons été très diligents pour éliminer les commandes spéculatives. Si vous envoyez une commande qui semble spéculative, nous l’annulerons.»

Il espère que les autres fabricants sont tout aussi vigilants.

«J’espère que l’industrie fait du bon travail», a-t-il déclaré. «Je ne pense pas que c’est bon pour l’industrie de prendre des commandes spéculatives. Cela envoie les mauvais signaux à tous les niveaux de la chaîne d’approvisionnement.»

M. Nielsen s’attend à ce que 2019 soit aussi forte. Au sein de DTNA, l’objectif est de se centrer davantage sur le client. Le fabricant a récemment accueilli 30 de ses meilleurs clients à son siège social de Portland, en Oregon, afin de leur montrer ses véhicules électriques dès le début du processus de conception. M. Nielsen qualifie ce processus de «co-création».

«C’est une façon de commercialiser plus rapidement les produits et les fonctionnalités. Nous permettons aux clients d’adhérer collaborer plus tôt dans le processus, au lieu de les surprendre après deux ou trois ans de développement et de les obliger à prendre le train en marche. Ainsi, ils sont avec nous durant tout le périple», d’expliquer M. Nielsen.

DTNA améliore également son service à la clientèle en relançant son programme de garantie «one-stop», qui simplifie le processus de réclamation de garantie sur les composants de fournisseurs tiers. En 2018, DTNA a vu la pénétration de ses propres moteurs de poids moyen atteindre 33 %, tandis que la suite de systèmes de sécurité active Detroit Assurance 4.0 est maintenant spécifiée sur 75 % des véhicules propulsés par Detroit.

Daimler continue de développer son secteur des pièces en déployant davantage la marque Alliance Truck Parts et en intégrant des magasins de vente au détail à des concessionnaires. De nouveaux centres de distribution de pièces permettent aux pièces d’être livrées plus rapidement.

Le fabricant de camions continue également d’investir dans la recherche et le développement de la conduite automatisée.

«Nous croyons que l’automatisation de niveau 4 sera viable commercialement dans l’avenir», de poursuivre Roger Nielsen. «Je ne vois pas le jour où vous pourrez vous débarrasser du chauffeur dans le camion. Nous sommes convaincus qu’en augmentant les niveaux d’automatisation du véhicule, nous améliorerons la sécurité du véhicule et celle du chauffeur.»

Interrogé sur les répercussions qu’auront les tarifs et le nouvel accord commercial avec le Mexique et le Canada sur son entreprise, M. Nielsen a déclaré que Daimler était en bonne position pour se conformer. Si l’accord est approuvé, il obligera les fabricants de camions à avoir une valeur régionale de 70% sur sept ans. Puisqu’il fabrique ses moteurs, ses essieux et ses transmissions Detroit à Redford, dans le Michigan, M. Nielsen n’anticipait aucune difficulté à se conformer.

«Ce n’est rien qui va nous perturber», a-t-il déclaré à propos du nouvel accord.

Les tarifs entrants se révèlent toutefois plus perturbants, les prix de l’acier pouvant augmenter de 50 %.

«Les tarifs entrants ont été durs», a-t-il dit. «Les prix de l’acier et de l’aluminium ont augmenté. Ils ont augmenté davantage que ce que les tarifs laissaient croire… et sont demeurés à des niveaux élevés.»

Interrogé sur les perspectives de Western Star, M. Nielsen était apparemment heureux de rappeler qu’il faisait partie du groupe de gestion ayant procédé à l’acquisition, avant de s’installer à Kelowna, en Colombie-Britannique, pour faciliter l’intégration.

«J’ai Western Star dans le sang», a-t-il ajouté, soulignant que le 5700 bénéficiera d’un plus grand nombre de fonctionnalités lui permettant de pénétrer le marché autoroutier, tandis que les modèles 4700 et 4900 devraient tirer avantage d’une augmentation des dépenses d’infrastructure.

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