Du caoutchouc de pissenlit à l’essai chez Continental

La compagnie de pneus Continental étudie présentement la possibilité de remplacer le caoutchouc provenant des arbres de régions tropicales par du latex de pissenlit russe, qui a l’avantage de pousser dans des climats tempérés.

Le ministère de l’Agriculture, de l’alimentation et des affaires rurales de l’Ontario indique que les racines du pissenlit russe, une plante vivace, produisent un latex de haute qualité. Il peut même servir à la fabrication d’éthanol-carburant, ajoutent les autorités ontariennes.

Pour ses recherches sur les pneus à base de caoutchouc de pissenlit, Continental fait appel aux ressources du nouveau laboratoire Taraxagum, situé à Anklam en Allemagne, qui a ouvert ses portes le 6 décembre dernier. L’entreprise investit 35 millions d’euros (environ 55 millions de dollars canadiens) et emploie 20 personnes à ce laboratoire de 323 000 pieds carrés.

Si les tests initiaux s’avèrent concluants, Continental dit qu’elle pourrait introduire ce nouveau type de caoutchouc dans sa production de pneus en série d’ici 10 ans.

« Nous sommes le premier fabricant de pneus au monde à investir des sommes aussi significatives dans l’industrialisation du caoutchouc de pissenlit. Nous voyons dans le pissenlit russe une alternative importante et complémentaire au caoutchouc naturel conventionnel provenant de l’hevea brasiliensis, pouvant nous permettre de répondre à une demande mondiale en croissance d’une manière fiable et compatible avec l’environnement », a déclaré Nikolai Setzer, porte-parole de Continental.

Continental travaille à des alternatives au caoutchouc traditionnel depuis 2011. Elle a présenté son premier pneu fait de caoutchouc de pissenlit russe au salon IAA de Hanovre en 2016.

Plus d’information sur ce projet au www.taraxagum.com.

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