Fleet Emission Solutions s’attaque à la consommation de carburant en nettoyant les systèmes de RGE

Lorsque la hausse des prix du carburant réduit les bénéfices, chaque dollar compte. Une entreprise de l’Ontario affirme avoir réussi à gagner 0,5 mille au gallon américain grâce à un procédé breveté qui nettoie les systèmes de recirculation des gaz d’échappement (RGE) des camions.

Scott Storey, propriétaire et développeur de Fleet Emission Solutions, décrit le moteur comme un compresseur d’air. Si vous pouvez le faire respirer mieux, il sera plus performant, dit-il. Un moteur propre est également moins exigeant sur les systèmes de post-traitement.

Scott Storey (photo : Leo Barros)

En faisant des recherches sur les problèmes de post-traitement qui déclenchent de nombreux codes de défectuosité et occasionnent des pannes, M. Storey a découvert que les systèmes de post-traitement en aval fonctionneront plus longtemps et plus efficacement si on s’attaque à la source originale des émissions.

Un nettoyage coûte environ 2 500 dollars par camion et est recommandé une fois par année.

Selon M. Storey, le principal avantage est l’économie de carburant. Un demi mille au gallon représente généralement une économie de carburant allant de 800 à 1 200 dollars par mois, explique-t-il.

«Si nous pouvons vous éviter une journée d’immobilisation par année, cette journée d’immobilisation est déjà payé», ajoute-t-il.

Processus de nettoyage

Le processus de nettoyage dure une journée.

Lorsqu’une unité est récupérée chez un client, les données sont analysées pendant que le camion est conduit vers un atelier à Cambridge, en Ontario. Une fois stationné, on laisse le moteur refroidir. Ensuite, on procède à un grand nettoyage, un rinçage, un nettoyage secondaire et un autre rinçage.

Des coupleurs hydrauliques sont utilisés pour accéder au système de RGE, et les ports des capteurs sont nettoyés pour s’assurer qu’ils peuvent lire et mesurer correctement.

Le produit de nettoyage utilisé dans le processus ne s’infiltre pas dans le moteur, car M. Storey a conçu un appareil qui crée un système en circuit fermé.

La première étape prend généralement une heure ou deux, selon la quantité de suie dans le système. Pour la deuxième étape, il faut compter environ une heure. L’étape trois prend une heure, et l’étape quatre une heure de plus. Ensuite, le système est évacué et séché.

Entretien préventif

Un entretien préventif est également effectué. L’extrémité du doseur de diesel, le dispositif qui pulvérise le carburant pendant les régénérations du filtre à particules diesel, est nettoyée afin d’obtenir une bonne pulvérisation. Les fixations du système d’émission autour du moteur sont également vérifiées. «Une seule attache cassée peut briser un camion», explique M. Storey.

Les tubes de pression du filtre à particules diesel sont vérifiés et nettoyés car ceux qui sont obstrués par la suie peuvent fournir des indications erronées au module de gestion du moteur lors des régénérations.

Le doseur de fluide d’échappement diesel (FED) est retiré et un endoscope est inséré pour inspecter toute accumulation aux endroits où le fluide est pulvérisé et mélangé. S’il y a une accumulation, les tuyaux doivent être nettoyés.

Le filtre de la pompe à FED est également changé, ce qui donne l’occasion de vérifier que le pourcentage de FED est de 32,5 % et de s’assurer qu’il n’y a pas de saleté dans la pompe.

Attaches

A partir de là, il s’agit d’inspecter les fixations de câblage et le routage. Parfois, ils sont installés de manière incorrecte dans les rails du châssis ou sur le dessus des transmissions. Et M. Storey affirme que les attaches utilisées par les ateliers pour remplacer un capteur peuvent se briser avec le temps.

Il utilise toutes sortes d’attaches qu’il a lui-même créées, y compris des attaches de séparation, des attaches à boutons et des attaches en acier inoxydable, pour limiter l’usure et les frottements. Il s’assure ensuite que les lignes électriques et de FED sont parallèles. Si les fixations sont mélangées et que des espaces sont créés, des pierres ou des cailloux peuvent se frayer un chemin et sectionner les câbles et les fils.

«Si vous parvenez à maintenir ces attaches serrées, vous pouvez éviter qu’une partie des pierres et des cailloux ne pénètrent dans les fixations. Ce n’est pas garanti à 100 %, mais combien de fois un simple fil vous a coûté une semaine à l’atelier?», demande-t-il.

Scott Storey travaille maintenant sur un moyen de purifier l’air entrant dans le moteur, dans le but d’améliorer la consommation de carburant et la fiabilité.

«Je suis un bricoleur», conclut-il. «Je bricole, je construis des choses. Je suis toujours en train de réfléchir à une façon de rendre les choses plus faciles.»

Donnez votre avis

Vos données ne seront ni publiées, ni partagées.

*