Incertitude dans les ports de Colombie-Britannique alors qu’un accord se dessine

L’incertitude persiste dans les ports de Colombie-Britannique, alors qu’une section locale du syndicat des travailleurs affirme qu’un accord de principe a été conclu entre le comité de négociation du syndicat et les employeurs Il s’agit du dernier développement en date d’une semaine tumultueuse d’un conflit de travail aux enjeux considérables.

Un communiqué publié sur le site Internet de la section locale 502 de l’International Longshore and Warehouse Union Canada (ILWU Canada) indique qu’un accord de principe a été conclu avec la B.C. Maritime Employers Association (BCMEA), et que l’ILWU Canada tiendra aujourd’hui un «caucus d’urgence sur les contrats» pour décider si l’accord sera soumis à la ratification de l’ensemble des membres du syndicat.

L’ILWU Canada et la BCMEA n’ont cependant pas confirmé cette information.

(Photo : iStock)
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Entre-temps, le travail a repris à Vancouver, dans le plus grand port du Canada, jeudi, tandis que l’ILWU est retourné au travail dans toute la province à la suite d’une courte grève mardi dernier.

Cette décision survient après une semaine de conflit social durant laquelle le syndicat a rejeté les conditions d’un médiateur fédéral, qu’il a émis mais rapidement annulé un nouveau préavis de grève de 72 heures et que le premier ministre Justin Trudeau a convoqué le groupe fédéral d’intervention en cas d’incident.

Le syndicat avait rejeté un précédent accord de principe négocié par un médiateur fédéral qui aurait mis fin au conflit, lequel avait déjà entraîné un arrêt de travail de 13 jours dans les ports de la Colombie-Britannique au début du mois.

Les travailleurs ont repris leur travail cette semaine, le Conseil canadien des relations industrielles ayant jugé que la courte grève de mardi était illégale parce qu’elle n’avait pas été précédée d’un préavis de 72 heures.

En «terrain inconnu»

Mark Thompson, professeur émérite à l’école de commerce Sauder à l’université de Colombie-Britannique, explique que si les grèves portuaires étaient fréquentes dans les années 1980 et 1990, elles ne s’éternisaient pas, contrairement au dernier conflit en date.

«Le gouvernement actuel est très réticent à l’idée de promulguer une législation de retour au travail, si bien que nous nous trouvons actuellement en terrain inconnu», a-t-il souligné.

Jeudi, Justin Trudeau a déclaré qu’il était inacceptable que le syndicat ait rejeté l’accord de principe conclu avec un médiateur qui a été accepté par les deux parties.

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