La fille d’équipe: Linda Young

Linda Young lève le voile sur la stratégie gagnante de Bison Transport

S’il y a une entreprise au pays qui se distingue par sa capacité d’embaucher et de garder de bons chauffeurs, c’est bien Bison Transport. Linda Young est l’une des personnes clés derrière la recette secrète qui permet à Bison de cumuler, année après année, les honneurs en matière de sécurité, de performance des chauffeurs et à titre d’employeur de choix.

Elle est vice-présidente des ressources humaines et du développement des personnes chez Bison Transport et occupe également la présidence du Conseil d’administration
de RH Camionnage Canada. Au cours des 13 dernières années, elle a été de tous les programmes et philosophies qui contribuent à ce que Bison recrute et garde en entreprise les 2 900 membres de son équipe à travers le Canada, même dans un contexte de concurrence féroce pour les chauffeurs.

Mme Young attribue le succès de Bison aux valeurs que son fondateur, Duncan Jessiman, a insufflées à l’ADN de l’entreprise dès ses débuts en 1969. Il croyait au travail bien fait et au respect des gens – des valeurs qui perdurent à ce jour. « Pour les gens chez nous, c’est plus qu’un emploi ou une carrière. C’est comme une famille, ici », dit-elle. « Et cela contribue à maintenir les valeurs défendues par M. Jessiman. »

Dans la vie de tous les jours, cela signifie faire preuve de souplesse, accueillir les opinions divergentes avec ouverture, embaucher les bonnes personnes et contribuer au développement des employés qu’on a déjà. « L’entreprise embauche des gens astucieux », déclare Mme Young. « Nous sommes ouverts aux personnes qui veulent créer leurs propres opportunités, se dépasser, aller au-delà de leur description de tâches. » Ce genre d’attitude est valorisée et reconnue par l’entreprise.

Pour attirer des chauffeurs de talent, Bison dispose d’une trentaine de types d’emplois à leur intention. La formule retenue peut être celle du temps plein ou du temps partiel, du partage de camion, des quatre jours de travail suivis de quatre jours de congé, des itinéraires réguliers ou se limitant à une région donnée pour ne citer que quelques exemples. « C’est difficile de recruter en ce moment », déclare Mme Young. « Notre approche a toujours été de façonner des emplois flexibles, qui se moulent à un mode de vie. Nous n’hésitons pas à regarder un candidat et à lui dire : “Dis-nous ce que tu recherches et nous nous occuperons de dénicher ce genre de
transport dans notre réseau”. »

Il doit y avoir du bon dans cette approche, puisque Bison jouit d’un taux de référence de 50%. La moitié des nouvelles recrues de cette année y sont parce qu’un autre chauffeur leur a dit : « Oui, c’est un endroit où il est agréable de travailler. »

Les efforts déployés par l’entreprise en matière de rétention se basent beaucoup sur ce qui se dit et se passe aux premières lignes. Cela peut être des répartiteurs et des superviseurs qui sont à l’écoute des suggestions des chauffeurs et qui apportent des correctifs au besoin, ou encore un comité qui discute avec toute personne qui démissionne ou risque de le faire afin de mieux comprendre comment les gens se sentent.

La formation en milieu de travail et le développement professionnel trônent au sommet des priorités. L’université Bison permet aux employés d’étudier sur leur temps de travail afin de peaufiner leurs aptitudes de leadership ou de développer leur sens de l’écoute de la clientèle – l’accent étant mis sur les compétences d’affaires essentielles, indique Mme Young.

Les chauffeurs reçoivent de la formation et du coaching dès leur arrivée et des occasions de rafraîchissement des compétences sont disponibles pour ceux ou celles impliqués dans un incident ou à des moments charnières de l’année, en préparation de la conduite hivernale par exemple. Du mentorat est également offert, de façon formelle ou informelle. Les nouveaux chauffeurs sont accompagnés d’un coach en cabine pendant leurs 13 premières semaines d’emploi et, par la suite, ils peuvent compter sur tout un réseau d’experts au sein de l’entreprise s’ils ont des questions sur des thèmes précis, comme le passage aux douanes.

Tout cela s’articule autour de la philosophie centrale selon laquelle « On fait ce qui doit être fait », explique Mme Young. « Qu’il s’agisse de faire un investissement ou pas, de démarrer un programme ou de mettre fin à un autre, nous nous demandons : “Est-ce que c’est le bon choix pour l’entreprise, pour nos gens?” »

Elle ajoute que les différentes initiatives doivent cadrer avec la culture de l’entreprise. « Je peux mettre quelque chose de l’avant, mais si ça n’a pas de résonance auprès des gens ou que la culture d’entreprise en laquelle nous croyons ne s’y reflète pas, c’est un peu comme se tirer dans le pied. »

La clé selon elle, c’est l’ouverture aux suggestions. Les idées qui peuvent améliorer l’entreprise sont toujours les bienvenues. « Partout et à tout moment à travers l’organisation, on voit une attitude d’ouverture. Il faut savoir mettre de côté ses propres perspectives pour l’atteinte d’un objectif commun. » En comparaison avec d’autres organisations et secteurs d’industrie où elle a oeuvré, Mme Young y voit un environnement de travail des plus rafraîchissants.

Parlant de mettre de côté ses accomplissements personnels, Mme Young refuse de s’attribuer le mérite des succès de Bison en matière de ressources humaines. Elle
admet toutefois qu’il a été particulièrement agréable d’avoir pu « mettre son empreinte » sur autant de programmes à succès. Se tournant vers l’avenir, elle anticipe avec plaisir de travailler à l’embauche d’une main-d’oeuvre sans cesse plus diversifiée, comprenant plus de femmes, de personnes handicapées, de représentants des Premières nations.

« Nous croyons fermement que les investissements que nous faisons dans les programmes destinés à nos gens, à nos chauffeurs, feront réellement notre réussite », note Mme Young. « Nous sommes privilégiés mais nous ne baissons pas les bras. C’est vraiment important. »

 

 

 

 

 

 

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