La FMCSA appelle à la révocation du permis de conduire commercial des agresseurs sexuels

La Federal Motor Carrier Safety Administration (FMCSA) américaine vient de publier une note dans laquelle elle rappelle aux agences émettrices de permis de conduire des différents États que la loi fédérale exige que soit révoqué le permis de conduire commercial de toute personne trouvée coupable d’une agression sexuelle dans le cadre de l’utilisation d’un véhicule commercial.

La FMCSA souligne que des agressions sexuelles se sont produites dans des relais routiers, dans des stations de ravitaillement en carburant ou encore lors de formations en cabine. L’utilisation d’un véhicule commercial pour transporter une victime vers un lieu où elle sera agressée sexuellement serait également passible des mêmes conséquences.

Marteau de juge qui s’abat
(Photo : iStock)

« Des chauffeurs [ou chauffeuses] de camions dont la sécurité personnelle est à risque ne peuvent pas porter toute leur attention à la conduite sécuritaire d’un véhicule commercial ou à d’autres fonctions relatives à la sécurité », écrit la FMCSA, selon qui les agences émettrices de permis ont un rôle clé à jouer en la matière.

Femmes en camionnage

Des hommes peuvent bien sûr être victimes d’agressions sexuelles mais, plus souvent qu’autrement, ce sont des femmes qui sont visées.

Les craintes engendrées par la perspective de tels crimes sont un frein à l’intégration de plus de femmes dans l’industrie du transport par camion, elles qui y sont largement sous-représentées dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre aigüe.

L’organisation Women In Trucking (WIT) a mené un sondage auprès de femmes conductrices de camions. Les résultats démontrent que 18 % d’entre elles estiment que ce métier n’est pas sécuritaire pour les femmes.

Comme le note la FMCSA, elles ont une crainte particulière à l’égard des relais routiers et des haltes routières de façon générale. Plusieurs ont aussi déclaré ne pas se sentir en sentir en sécurité chez les clients où elles font des cueillettes ou des livraisons.

WIT émet également des réserves sur les activités de formation où les femmes se trouvent seules à bord de la même cabine couchette qu’un collègue masculin.

« Nous avons été incapables d’identifier un autre mode de transport qui place ensemble les hommes et les femmes dans des endroits destinés au sommeil ou à des activités personnelles», avait indiqué Ellen Voie, présidente et cheffe de la direction de WIT.

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