La grève des travailleurs américains de l’automobile devrait entraîner des répercussions au Canada

Une grève limitée des ouvriers de l’automobile aux États-Unis devrait entraîner des répercussions sur le secteur canadien, car l’industrie est profondément intégrée dans les deux pays.

Environ 13 000 travailleurs américains se sont mis en grève le 15 septembre chez les trois grands constructeurs automobiles américains après que la conclusion d’une nouvelle entente de travail eut échoué.

(Illustration : iStock)

Les membres du syndicat United Auto Workers (UAW) ont entamé un piquet de grève dans une usine d’assemblage de General Motors à Wentzville (Mo), dans une usine Ford à Wayne (Michigan), près de Detroit, et dans une usine Stellantis Jeep à Toledo (Ohio).

Les constructeurs automobiles s’appuient sur des opérations et des fournisseurs au Canada et aux États-Unis, car les composants traversent la frontière avant d’être assemblés pour former un véhicule fini.

La grève intervient alors qu’Unifor mène des négociations contractuelles au Canada avec les constructeurs automobiles américains.

Le syndicat canadien négocie avec Ford Motor Co. avant l’expiration de son contrat le 18 septembre. Unifor espère qu’un accord avec Ford pourra servir de modèle aux travailleurs des autres constructeurs automobiles.

L’ATA demande au syndicat d’arrêter de frimer

L’American Trucking Associations (ATA) a dénoncé la grève.

«Est-ce là ce que le président le plus favorable aux syndicats de l’histoire veut pour l’Amérique? Mettre des entreprises en faillite, des gens au chômage, occasionner des arrêts de travail et maintenant des grèves paralysantes? Si c’est ça notre avenir, nous ne voulons rien avoir à faire avec ça», a déclaré Chris Spear, PDG de l’ATA, dans un communiqué.

«Quelqu’un croit-il qu’exiger une augmentation de salaire de 40 % est raisonnable ou réaliste? Pas plus qu’une semaine de travail de quatre jours, payée 40 heures. Comment assemblez-vous des véhicules sans la présence de vos employés?»

«L’UAW doit cesser de frimer avec cet agenda syndical biaisé, s’asseoir à la table des négociations et donner la priorité à l’économie de notre pays», a-t-il ajouté.

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