La télématique basée sur la vidéo permet de garder des yeux numériques sur la route

Steve Lawn a un message pour les chauffeurs de Parkland Corporation alors que la flotte adopte ses premiers systèmes télématiques basés sur la vidéo. Les caméras ne collectent pas de données pour un «Big Brother» vindicatif, souligne le gestionnaire de flotte. L’objectif est d’en tirer des enseignements pour la formation, et même de disculper ceux qui prennent les bonnes décisions dans des situations difficiles.

Un chauffeur l’a constaté après seulement 30 secondes sur la route. Il a immédiatement appuyé sur un bouton dans la cabine pour s’assurer que la vidéo de l’accident était sauvegardée.

(Photo : Rand McNally)

«Dans la plupart des cas, selon les preuves que nous voyons, nos chauffeurs font un excellent travail», a déclaré M. Lawn lors d’une discussion en groupe dans le cadre de la réunion annuelle de l’Association canadienne du camionnage d’entreprise. «Il s’agit de les récompenser pour leur travail ou pour leur comportement.»

Chaque vue de caméra offre des perspectives différentes. Celles orientées vers l’avant illustrent la position des voies de circulation et les actions du trafic environnant. Les caméras orientées vers le chauffeur mettent en évidence sa concentration sur la route et indiquent s’il utilisait un téléphone cellulaire lors d’un accident. Les enregistrements peuvent être déclenchés automatiquement par des facteurs tels qu’un freinage brusque ou un braquage soudain, ou capturés manuellement en appuyant sur un bouton.

L’installation d’une caméra à l’arrière du véhicule peut même aider à surveiller la façon dont les services individuels sont offerts. Parkland, par exemple, teste un système qui active des caméras orientées vers l’arrière chaque fois qu’une prise de mouvement est enclenchée pour remplir un réservoir de carburant ou effectuer une livraison. Les équipes de sécurité peuvent alors s’assurer que les équipements de protection individuelle appropriés sont utilisés et que les pratiques de travail standard sont respectées.

Il ne s’agit pas seulement de sécurité. La vidéo peut également être utilisée pour informer les clients lorsqu’un camion ne peut pas accéder à un endroit particulier en raison de débris dans une ruelle.

Les données racontent l’histoire

«Si une image vaut 1000 mots, une vidéo en vaut 10 000», de dire Marc Moncion, vice-président de la conformité et des affaires réglementaires chez Fleet Complete.

Selon la programmation, un système peut enregistrer des clips vidéo montrant ce qui s’est passé dans les moments précédant et suivant un incident particulier.

«Si le chauffeur conduit en toute sécurité et respecte le code de la route, la vidéo lui donnera raison», explique-t-il.

«Les données racontent l’histoire.»

Certes, il peut y avoir trop de bonnes choses, et il est facile pour les gestionnaires de flotte d’être submergés par toutes les données à leur disposition. «La clé est de travailler avec votre fournisseur de technologie pour mettre l’accent sur les résultats basés sur les exceptions», poursuit M. Moncion. Un tableau de bord central rassemble toutes les données télématiques connexes.

D’autres détails émergent grâce à l’intelligence artificielle.

«Il est facile de déterminer les exceptions, de les signaler à partir du flux de données, mais il est plus difficile de le faire à partir d’images», a déclaré Dwayne Primeau, président de Northern Business Intelligence, ajoutant que les distractions liées aux téléphones cellulaires sont un problème que l’intelligence artificielle peut facilement identifier.

Budgétisation et maintenance

En ce qui concerne les systèmes, M. Primeau identifie plusieurs éléments qui devraient faire partie du budget des flottes, notamment les coûts du matériel, le temps d’installation, l’assistance et les forfaits cellulaires mensuels pour partager les données. L’entretien continu peut également obliger les flottes à faire la mise à jour des cartes SD.

«Ces cartes SD ont un cycle de vie limité. Après environ 500 cycles de réécriture, les cartes SD deviennent essentiellement un média consomptible. Elles doivent être remplacées», a-t-il expliqué. «Après deux ou trois ans, si vous enregistrez et réenregistrez continuellement, vous devrez vous rendre dans le véhicule et remplacer les cartes SD.»

Il existe d’autres considérations liées à l’entretien.

«Si vous avez plus de 10, 100 ou 400 caméras dans votre flotte, un certain nombre de composants de ces caméras peuvent tomber en panne au fil du temps», précise M. Primeau. «Nous avons constaté, sur les multiples produits que nous avons examinés, un taux de défaillance légèrement supérieur à celui d’un dispositif télématique qui comporte moins de pièces mobiles.» C’est pourquoi il est fortement recommandé de choisir des systèmes vidéo qui signalent automatiquement l’état de santé des caméras.

Les systèmes qui intègrent un périmètre virtuel peuvent également permettre aux flottes de capturer davantage de données dans des zones connues pour présenter des difficultés supplémentaires, telles qu’une cour ou un entrepôt où des incidents se sont déjà produits.

«Cette fonctionnalité est un outil vraiment précieux», souligne M. Primeau. «Petit à petit, on verra aussi l’intelligence artificielle gagner en importance.»

Les flottes devraient également s’assurer que ce sont elles, ultimement, qui contrôlent les données», de conclure M. Primeau.

«Lisez les petits caractères dans vos contrats avec vos fournisseurs de télématique et de télématique vidéo.»

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