L’ACQ demande aux partis fédéraux d’être plus équitables envers les femmes enceintes

Les transporteurs ne sont pas égaux en matière de normes du travail. De façon générale, ceux dont les camions restent à l’intérieur des frontières du Québec sont sous juridiction provinciale tandis que ceux qui font de l’interprovincial ou de l’international sont sous réglementation fédérale.

Et cela a une incidence sur les femmes, puisque le Code canadien du travail n’est pas aussi généreux en matière de programmes de maternité que ce qui prévaut au Québec, une situation que dénonce l’Association du camionnage du Québec (ACQ).

Les femmes doivent prendre une place plus importante au sein de l’industrie du camionnage, estime l’ACQ qui demande aux partis fédéraux de se prononcer sur la disparité des programmes de maternité. (Photo : iStock)

Alors que la campagne électorale visant à élire un nouveau gouvernement à Ottawa vient de débuter, l’ACQ demande aux partis politiques de se positionner sur la modernisation du Code canadien du travail.

Marc Cadieux, président-directeur général de l’ACQ, qualifie la disparité actuelle de traitement de « non-sens ».

« Bien que le Fédéral offre certains programmes pour les femmes enceintes ou qui allaitent, il n’en reste pas moins que ces femmes se retrouvent avec un régime d’indemnisation inférieur aux standards du Québec, c’est-à-dire des prestations correspondant à 55% du salaire assurable et limité à une période de 15 semaines », déclare-t-il.

M. Cadieux rappelle que le Québec offre le programme Pour une maternité sans danger qui s’adresse aux travailleuses enceintes ou qui allaitent, qui occupent un emploi qui comporte des dangers physiques pour elles ou pour l’enfant qu’elles portent ou qu’elles allaitent, qui sont aptes au travail et qui sont disponibles pour une affectation à d’autres tâches.

« En cas d’impossibilité d’une réaffectation, ce programme leur permet, en retrait préventif, de toucher des indemnités de remplacement du revenu correspondant à 90% du revenu net, et ce, tant et aussi longtemps qu’elles se qualifient », souligne le PDG de l’Association.

« Je crois qu’il est l’obligation du gouvernement fédéral d’harmoniser ses standards à ceux du Québec afin de protéger les travailleuses enceintes », ajoute M. Cadieux.

Selon l’ACQ, cette divergence de traitement entre les lois fédérales et provinciales rend vulnérables économiquement les travailleuses sous réglementation fédérale. Rien pour rendre attrayante aux yeux des femmes l’industrie du camionnage où elles sont nettement sous-représentées, avec moins de 5% des effectifs.

L’ACQ rappelle qu’elle est activement engagée dans la valorisation et le recrutement des femmes. D’ici cinq ans, 20 000 emplois seront à pourvoir dans l’industrie du camionnage.

Donnez votre avis

Vos données ne seront ni publiées, ni partagées.

*