L’ACQ réagit à la réforme du système d’immigration

La réforme du système d’immigration annoncée par le premier ministre François Legault a déjà suscité de nombreuses réactions. Si bien que mercredi dernier, soit moins d’une semaine après l’annonce controversée, M. Legault a déclaré qu’une clause de droits acquis sera accordée aux étudiants et aux travailleurs étrangers temporaires déjà au Québec.

Malgré cette volte-face, la réforme du Programme de l’expérience québécoise (PEQ) risque d’avoir des répercussions sur les pratiques d’embauche de nombreuses entreprises québécoises, déjà aux prises avec une importante pénurie de main-d’œuvre.

En entrevue à l’émission radio Le Québec maintenant, animée par Patrick Lagacé, Marc Cadieux, président-directeur général de l’Association du camionnage du Québec (ACQ), a fait part de ses inquiétudes.

Selon M. Cadieux, le processus permettant à un immigrant de venir travailler au Québec – des entrevues à l’extérieur du pays jusqu’à l’accréditation de l’entreprise – est déjà suffisamment long et complexe. «Les démarches sont très, très longues et peu importe la province, que ce soit au Québec ou en Ontario, les délais sont sensiblement les mêmes», a-t-il déclaré. «C’est à peu près un an et ça, c’est dans le meilleur des scénarios. C’est si vous n’avez pas manqué un renseignement dans une case ou omis de mettre quelque chose.»

L’ACQ souhaite que les entreprises qui entreprennent ces démarches puissent être accréditées dans un délai de moins de six mois, et que les délais d’obtention de visa soient écourtés lorsque les niveaux de sécurité des pays concernés le permettent.

«Ce n’est certainement pas en ajoutant des tests d’entrée qu’on va faciliter la chose», de dire Marc Cadieux, précisant que l’industrie québécoise du camionnage manque non seulement de chauffeurs, mais aussi de mécaniciens, de vendeurs et de personnel de logistique. «Il n’y a pas assez de travailleurs québécois pour combler ces emplois.»

D’autres détails seront bientôt disponibles au www.transportroutier.ca.