L’ACQ veut sensibiliser les usagers de la route téméraires à la réalité des camionneurs

Avatar photo

Alors que les accidents mortels liés aux véhicules lourds ont augmenté récemment, le président-directeur général de l’Association du camionnage du Québec (ACQ), Marc Cadieux, demande aux usagers de la route de faire attention aux comportements téméraires.

Marc Cadieux a cette semaine fait le tour des médias écrits et radiophoniques pour parler de la témérité sur les routes et de sa volonté de sensibiliser la population à ce problème qui cause de nombreux accidents chez les automobilistes et les camionneurs.

Il cite dans ses entrevues l’incident qui a eu lieu le 4 juillet dans le centre-ville de Montréal, alors qu’un cycliste s’est fait frapper mortellement par un camion-citerne. Il parle aussi d’une vidéo captée à Gatineau où l’on voit une voiture qui traverse une double ligne pour dépasser un camion.

Marc Cadieux (Photo : ACQ)

Le comportement des automobilistes

Plusieurs vidéos provenant de caméras-témoins dans les camions donnent un meilleur aperçu des comportements téméraires qu’ont certains usagers de la route lorsqu’ils qu’ils sont en présence d’un véhicule lourd. «Les images montrent des manœuvres dangereuses qui sont commises et que l’on répertorie de plus en plus», explique le PDG de l’ACQ.

Pour Marc Cadieux, ces agissements sont surtout dus par l’impatience et à l’intolérance que les automobilistes peuvent avoir sur la route. «Il y a beaucoup de congestion routière, de travaux et de cônes sur la route. On voit beaucoup d’impatience et d’intolérance face à l’attente et aux bouchons de circulation.»

De ce fait, les usagers oublient de prendre en compte les angles morts des véhicules lourds qui sont différents de ceux d’une voiture, ainsi que de l’espace vital autour d’un camion. Parfois, ils négligent aussi les règles de circulation de base, comme le démontre la vidéo de Gatineau.

(Photo; iStock)

Le comportement des camionneurs

Cependant, Marc Cadieux ne néglige pas le fait que certains camionneurs font aussi preuve de témérité sur la route. «Je ne prétends pas que tout est parfait chez nous.»

Le président de l’ACQ souligne que ces comportements proviennent de camionneurs n’ayant pas fait une formation complète dans le transport routier et qui, donc, ne tiennent pas toujours en compte des mesures de sécurité au volant. S’ils sont engagés, c’est surtout pour tenter de combler le manque de main-d’oeuvre au sein de l’industrie.

L’Ontario impose déjà une formation minimale obligatoire pour obtenir un permis de conduire de classe 1. Mesure que les autres provinces, dont le Québec, veulent mettre en place. «Ce n’est jamais facile d’harmoniser une approche législative à travers toutes les provinces. Et nous sommes dans une période où tous les secteurs industriels sont en manque de main-d’oeuvre. Le camionnage n’y échappe pas. Mais ça ne veut pas dire qu’il faut engager n’importe qui», affirme M. Cadieux.

Au Québec, il existe deux centres de formation en transport routier des marchandises, un à Charlesbourg (CFTC) et un à Saint-Jérôme (CFTR), qui ont le soutien du gouvernement du Québec et qui proposent des formations d’une durée de 615 heures. Marc Cadieux considère ces centres comme ce qui se fait de mieux dans la province. «On encourage l’industrie à recruter dans ces écoles. Les assureurs, qui sont peu nombreux dans l’industrie du camionnage, apprécient beaucoup les chauffeurs issus de ces centres.» Il ajoute que les autres provinces canadiennes sont envieuses de ces écoles.

Une sensibilisation provinciale en approche

Marc Cadieux est en discussion avec le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD) et la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) pour accentuer la sensibilisation face à la témérité sur la route. «On ne veut pas nécessairement identifier le ou les coupables, mais on veut trouver des solutions de sensibilisation pour tous les usagers, les camionneurs, les automobilistes, les cyclistes et les piétons. On veut aussi faire comprendre aux usagers de la route les limitations qu’un poids lourd peut avoir.»

Cette sensibilisation sera surtout dirigée envers les usagers réguliers afin de leur faire comprendre les limitations et la sécurité autour d’un véhicule lourd. Néanmoins, le président-directeur général de l’ACQ veut aussi toucher les personnes de son milieu. «Je ne porte pas des lunettes roses. Je comprends très bien qu’il peut y avoir de notre côté des choses à corriger. Mais le message que je porte, c’ est qu’il faut tous s’asseoir et mettre en place des mécanismes de sensibilisation.»

Les différentes parties vont aussi discuter de la possibilité de renforcer la coercition envers les comportements dangereux sur la route, comme l’augmentation des amendes ou des points d’inaptitude pour certaines actions. «On a beaucoup de choses sur la table, les dés sont lancés, ça pourrait aller vers des sanctions plus sévères pour certains comportements, déclare Marc Cadieux. Est-ce qu’on va en arriver là, j’espère que non, mais la discussion doit être amorcée.»

Donnez votre avis

Vos données ne seront ni publiées, ni partagées.

*

  • les limites de vitesse poids car roule la plupart , pas tous a 105 sur limiteur dans des zone de 90.
    Ce faire dépasser entre quebec et saguenay par un poids lourd en étant soi-même sur cruse a 108km/H???
    Ce faire sortir devant le nez par un poids lourd et obliger freiner en ville pour pas rentrer dedans alors que personne ne nous suit, mais me suis fait reprocher que le chauffeur de camion travail lui???
    Oui les autos sont pas mieux et cyclistes n’en parlant pas en ville .
    Mais oui faut s’assoir et discuter et avoir des sanctions plus forte.