Le camionnage se mobilise contre le trafic humain

Le trafic humain est une forme moderne d’esclavage, dont des dizaines de millions de personnes font les frais à travers le monde. Des femmes enrôlées de force dans des réseaux de prostitution en sont le plus souvent les victimes. Leurs abuseurs déplacent leurs proies – âgées parfois d’aussi peu que 12 ou 13 ans – d’une région à une autre de l’Amérique du Nord.

C’est là que l’industrie du camionnage entre en jeu, puisque les camionneurs sont les yeux et les oreilles de la société civile sur les routes. C’est dans cette optique que l’organisation Truckers Against Trafficking est née en 2009. Depuis, 898 823 chauffeurs ont été formés à reconnaître les indices de trafic humain sur les autoroutes qu’ils sillonnent ou encore dans les relais routiers ou les motels qu’ils fréquentent.

Selon le regroupement, ces efforts ont permis d’identifier plus de 1 200 victimes de ces pratiques abusives.

Mais ce n’est que la pointe de l’iceberg et la secrétaire des Transports des États-Unis, Elaine L. Chao, a appelé les organisations du monde des transports, de l’emploi et les organismes à but non lucratif à joindre les rangs de la lutte au trafic humain.

L’objectif était d’obtenir l’engagement de 100 de ces entreprises et organisme à s’impliquer dans la lutte au trafic humain en 100 jours.

Le département des Transports des États-Unis a annoncé hier que ce chiffre a été allègrement dépassé, plus que doublé en fait puisque plus de 200 leaders de l’industrie du transport ont répondu à cet appel.

Les signataires s’engagent à faire de la sensibilisation publique au sujet de la lutte au trafic humain et à prodiguer de la formation à leurs employés pour qu’ils puissent contribuer encore plus efficacement à cette lutte contre le crime.

« En se joignant à cette campagne, vous et votre équipe contribuez à ce que notre système de transport ne soit pas pris en otage à des fins maléfiques », s’est réjouie la secrétaire Chao. « Vous êtes sur la ligne de front pour assurer la sécurité des gens qui voyagent sur nos routes, et vous aidez à combattre ces crimes odieux », a-t-elle ajouté.

L’an dernier, le gouvernement américain a interdit que toute personne reconnue coupable de trafic humain puisse prendre le volant d’un véhicule commercial.

Vous pouvez en savoir davantage ou vous impliquer en visitant le site de Truckers Against Trafficking en cliquant ici.

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