Le groupe Mullen voit une opportunité d’augmenter de la densité LTL

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Les recettes de Mullen Group pour le quatrième trimestre a légèrement baissé, de moins de 1 %, par rapport à l’année précédente pour atteindre 498,6 millions $. Les revenus supplémentaires proviennent des acquisitions ayant permis de compenser la baisse des revenus de la surcharge carburant et la faiblesse de la demande en matière de fret et de logistique.

Le bénéfice net a chuté de 52,2% à 32,1 millions $, mais en grande partie en raison d’un gain de 29,3 millions $ sur la vente d’immobilisations dont Mullen a bénéficié au quatrième trimestre 2022. Elle a amélioré ses marges d’exploitation de 15,4 % à 15,9 %.

(Photo : Greg Decker)

«Les résultats du quatrième trimestre ont été conformes à notre mise à jour du 11 décembre, bien que la demande ait été faible dans les quatre segments en cette fin d’année», a déclaré Murray Mullen, président du conseil d’administration et directeur général de Mullen Group, dans un communiqué.

«En fait, nous avons perdu une semaine de recettes en raison du calendrier des vacances. En outre, nous avons accéléré la restructuration du groupe B.&R. Eckel’s, acquis plus tôt en 2023, ce qui a entraîné des frais de restructuration uniques d’environ 2,9 millions $ au cours du trimestre.»

À l’horizon 2024, M. Mullen se dit plus optimiste qu’il y a un an en ce qui concerne la conjoncture.

«Nous abordons 2024 avec un plus grand sentiment d’optimisme que l’année dernière à la même époque, et ce pour plusieurs raisons», explique-t-il. «La première est que l’économie nord-américaine continue de faire preuve d’une résilience qui soutient un marché de l’emploi solide, l’un des facteurs les plus importants qui influencent la demande des consommateurs finaux. En outre, si les pressions inflationnistes continuent à se modérer et que les taux d’intérêt commencent à baisser, les consommateurs disposeront d’un revenu disponible plus important, ce qui favorisera l’augmentation de la demande de fret.»

«Nous pensons également que le cycle de rééquilibrage des approvisionnements est pratiquement terminé, ce qui implique que les expéditeurs devront réapprovisionner, ou au moins refaire leurs niveaux d’inventaires s’ils veulent répondre aux besoins et aux désirs des consommateurs, qui sont de plus en plus exigeants. Et même si la surcapacité actuelle du secteur de la logistique et du camionnage limite la croissance et la rentabilité, la situation va changer. De nombreux concurrents se débattent avec des niveaux d’endettement élevés et une rentabilité en baisse, une situation insoutenable à notre avis.»

Il a ajouté que les consommateurs luttent contre l’inflation et la hausse des taux d’intérêt, cette dernière affectant également les investissements en capital. M. Mullen a également expliqué que son entreprise est inondée d’opportunités d’acquisition. «Les échecs et les consolidations d’aujourd’hui conduiront à la discipline tarifaire de demain», a-t-il dit, précisant que Mullen serait à l’affût d’opportunités d’acquisition en LTL.

Opportunités de fusion et d’acquisition

Selon lui, les opportunités d’acquisition seront nombreuses cette année en raison des faillites d’entreprises, ce qui contribuera à la discipline en matière de prix.

«Nous chercherons à ajouter des marques fortes à notre réseau et nous continuerons à rechercher des acquisitions qui nous permettent de gagner en envergure et d’améliorer nos marges d’exploitation», a ajouté M. Mullen.

S’adressant aux analystes après la publication des résultats, M. Mullen a affirmé qu’il ne prévoyait pas de forte croissance du fret cette année, mais qu’il voyait des possibilités d’accroître la part de marché par le biais d’acquisitions et de la disparition de concurrents.

«De notre point de vue, l’économie nord-américaine se porte bien. Elle se situe certainement dans la moyenne, mais le marché de l’emploi reste solide et les consommateurs continuent de dépenser. Mais ils achètent moins d’articles et cela n’est pas profitable pour la demande de fret», a-t-il souligné.

Il a ajouté que les consommateurs luttent contre l’inflation et la hausse des taux d’intérêt, cette dernière affectant également les investissements en capital. M. Mullen a également expliqué que son entreprise est inondée d’opportunités d’acquisition. «Les échecs et les consolidations d’aujourd’hui conduiront à la discipline tarifaire de demain», a-t-il dit, précisant que Mullen serait à l’affût d’opportunités d’acquisition en LTL.

Une évolution des 3PL

Le groupe Mullen ne cherchera pas à acheter des 3PL. L’entreprise exploite déjà son Haulistic 3PL aux États-Unis, et Mullen voit une opportunité de l’étendre grâce à sa technologie. Il estime que l’intelligence artificielle remplacera le modèle traditionnel du courtier.

«Les 3PL traditionnels se sont un peu enfermés dans une boîte à l’heure actuelle», a-t-il indiqué. «Je pense que la technologie va permettre de relier le contenu à l’expéditeur. Il n’est plus nécessaire d’avoir un courtier qui s’en charge. C’est une question de technologie.»

Mullen prévoit de déployer sa plateforme Haulistic auprès d’entrepreneurs qui joueront le rôle d’«agents de station» mettant en relation les expéditeurs et les transporteurs à l’aide de sa plateforme technologique.

«Il s’agit d’un modèle d’entreprise de type Uber, dans lequel ils ont le client et nous avons la technologie, c’est notre vision», a-t-il affirmé.

À propos de Chauffeur inc.

Plus tôt dans la saison des résultats, Alain Bédard, PDG de TFI International, a exprimé sa frustration à l’égard du modèle d’entreprise de Chauffeur inc. qui classe abusivement les chauffeurs d’entreprise comme des entrepreneurs indépendants afin d’éviter certaines déductions à la source.

Interrogé sur cette question, M. Mullen a déclaré que son entreprise est moins touchée, parce que, par choix, elle a maintenu ses activités de lots complets à un niveau modeste.

«Je n’aime pas ça, mais c’est comme ça», a-t-il indiqué à propos de Chauffeur inc. «Nous ne sommes pas très présents dans le secteur des lots complets. Je me suis tenu à l’écart pour cette raison précise, car c’est un vrai problème pour tous ceux qui travaillent dans le secteur des lots complets.»

Croissance du LTL

La prédominance de Chauffeur inc. dans le segment du transport de lots complets explique en partie pourquoi Mullen Group cherchera à investir ses capitaux dans des acquisitions de LTL, un secteur où le phénomène Chauffeur inc. est moins présent. M. Mullen voit de nombreuses opportunités d’acheter des entreprises qui n’ont pas suivi l’évolution technologique requise dans l’environnement d’aujourd’hui.

«Nous serons bien placés pour continuer à augmenter la densité des corridors, et c’est là que vous gagnez de l’argent dans le transport de lots brisés», a-t-il déclaré.

«Tous ceux qui ont fait des acquisitions en 2022 ont payé trop cher, c’est un fait. Tous ceux qui se sont endettés lorsque les taux d’intérêt étaient bas, leur hypothèque arrive à échéance et les taux hypothécaires sont beaucoup plus élevés aujourd’hui qu’ils ne l’étaient à l’époque, ce qui comprime vraiment les gens sur ce marché. Nous n’avons pas fait de transactions en 2022 parce que je ne pensais pas que c’était viable.»

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