Le marché des camions de travail continue de se redresser au Canada

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Au Canada, les ventes de tracteurs appartenant aux classes 7 et 8 ont augmenté de 35 % depuis le début de l’année, mais on s’attend à ce qu’elles terminent l’année en hausse d’environ 15 %.

C’est ce qu’a déclaré la National Truck Equipment Association (NTEA) le 20 juillet dernier, lors d’une mise au point sur le marché des camions de travail. Dans les classes 7 et 8, la NTEA prévoit que les ventes canadiennes augmenteront encore de 5 % l’an prochain. Les ventes de semi-remorques commerciales ont augmenté de 23,7 % jusqu’à présent cette année, et ce marché devrait terminer l’année en hausse de 12 %.

(photo : Kenworth)

Steve Latin-Kasper, directeur principal des données et de l’étude de marché pour la NTEA, a donné un aperçu optimiste de la situation macroéconomique aux États-Unis, où le PIB devrait encore augmenter de 8,5 % cette année, avant de se stabiliser au niveau d’avant la récession au second semestre de l’année prochaine.

«La récession est terminée, mais les répercussions de la récession ne sont pas terminées», a-t-il souligné, ajoutant que les chiffres de l’emploi n’ont toujours pas atteint les niveaux prépandémiques.

Alors que le marché des camions de travail se redresse, les véhicules des classes 2, 3 et 6 connaissent une forte demande. Au Canada, les ventes de camions de classe 2 ont fait un bond de 83 % depuis le début de l’année jusqu’en mai, et les ventes de camions de classe 6 ont augmenté de 54 %. Mais les expéditions ne suivent pas le rythme des commandes, en raison des difficultés persistantes de la chaîne d’approvisionnement.

La volatilité des prix à la production est l’un des principaux problèmes auxquels font face les fabricants de camions. Les prix de l’acier, de l’aluminium et du pétrole sont tous montés en flèche.

«Il est beaucoup plus difficile de remettre une usine de fabrication en marche que de l’arrêter», explique M. Latin-Kasper.

En ce qui concerne le pétrole, le récent accord de l’OPEP visant à augmenter la production devrait se traduire par une baisse des prix du diesel pour les flottes.

«Attendez-vous à voir les prix du carburant baisser à un certain moment au cours du troisième trimestre», d’ajouter M. Latin-Kasper, précisant qu’il y a un décalage entre le prix du pétrole et la baisse des prix à la pompe. «À moins que quelque chose de très étrange ne se produise et que l’OPEP décide de réduire l’offre, ce qui semble peu probable.»

Les mises en chantier ont stimulé la demande de camions de travail, mais cela devrait aussi se stabiliser car la hausse des prix met les nouvelles maisons hors de portée de nombreux Américains. Les prix des logements aux États-Unis ont augmenté d’environ 25 % depuis le creux de la vague.

Dans l’ensemble, l’économie américaine repose sur des bases saines, selon M. Latin-Kasper. «Nous avons encore du chemin à parcourir avant de commencer à nous inquiéter d’une nouvelle récession.»

L’inflation est une source d’inquiétude, mais la baisse des prix du carburant devrait contribuer à atténuer cela. Parmi les autres problèmes susceptibles d’entraver la croissance économique, soulignons les déséquilibres du marché du travail, les éclosions de COVID-19, l’incertitude politique et le manque de disponibilité des châssis. Du côté positif, les taux d’intérêt devraient rester bas, et un projet de loi fédéral sur les infrastructures devrait finir par se concrétiser, ce qui profitera également à l’industrie des camions de travail.

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