Le Nouveau-Brunswick fera passer des tests volontaires à sa frontière
Le Nouveau-Brunswick prévoit tester un camionneur sur six pour la COVID-19 traversant la frontière provinciale à Saint-Jacques, rapporte l’Association du camionnage des provinces de l’Atlantique (APTA).
«On y intercepte déjà des gens qui ne sont pas des camionneurs», explique Jean-Marc Picard, directeur exécutif de l’APTA, alors que des restrictions frontalières sont déjà imposées sur tout ce qui n’est pas un déplacement essentiel. «C’est une bonne idée. C’est le seul risque dans la province en ce moment.»
Le Nouveau-Brunswick n’a pas signalé de nouveau cas de COVID-19 depuis plus de deux semaines et n’en a rapporté que deux depuis le 18 avril. Il y a eu 120 cas confirmés dans l’ensemble du Nouveau-Brunswick, alors que 21 144 tests ont été effectués.
La Route 2 offre une bonne occasion de recueillir des échantillons, car elle est parcourue par des camionneurs venant des États-Unis, de l’Ontario et du Québec, a déclaré M. Picard.
Le grand patron de l’APTA encourage également les camionneurs à participer à l’échantillonnage volontaire, car un certain nombre d’échantillons pourraient conduire à des tests obligatoires.
«Cela sera fait sur une base volontaire et non intrusive, mais si tous les camionneurs refusent de se faire tester et qu’ils ne sont pas en mesure d’obtenir un échantillon, ils imposeront finalement cela à notre industrie», a déclaré M. Picard dans un bulletin distribué jeudi matin. «La province veut assurer à nos chauffeurs qu’il s’agit simplement d’une précaution, car nous sommes les seuls à traverser la frontière en ce moment.»
Ayr Motor Express, une flotte dont le siège social est à Woodstock au Nouveau-Brusnwick, laissera ses camionneurs décider individuellement s’ils veulent se prêter à l’échantillonnage volontaire, a précisé Melinda Thornton, directrice des ressources humaines.
«Des gens auront des opinions bien arrêtées à ce sujet», a-t-elle expliqué. «Notre plus grande inquiétude, c’est que les conducteurs subissent beaucoup de stress en étant les seuls à être présents là. »
La flotte traverse cette frontière environ 100 fois toutes les 24 heures.
Ce n’est pas le seul endroit où les conducteurs Ayr sont sujets à passer des tests volontaires. Plusieurs clients ont mis en place leurs propres protocoles de test. «Ce sont généralement les gros clients qui ne reçoivent pas que les camionneurs d’Ayr Motor», précise Mme Thornton.
«Mais nous comprenons la position de la province qui veut avoir des frontières sûres», a ajouté Mme Thornton. «Si les camionneurs ont été dans une zone chaude, cela pourrait les rassurer un peu s’ils ont passé un test. »
«À mesure que les choses évoluent, nous devons continuer de nous adapter, d’apprendre et de nous préparer pour la prochaine phase de notre rétablissement», a déclaré Dre Jennifer Russell, hygiéniste en chef du Nouveau-Brunswick. «À chaque étape que nous franchissons, nous renforçons la résilience, en tant qu’individus et en tant que province. À mesure que nous nous adapterons à chaque phase, il y aura des défis qui mettront à l’épreuve cette résilience. Mais à mesure que nous découvrirons comment surmonter chaque situation, nous serons plus forts de par l’expérience acquise et mieux préparés pour les défis à venir. »
«Il est important de se rappeler que la COVID-19 représente toujours un risque pour nos communautés», a déclaré Blaine Higgs, premier ministre du Nouveau-Brunswick. «Le Québec, la Nouvelle-Écosse et le Maine ont tous des cas actifs de COVID-19, c’est pourquoi nous avons choisi de garder nos frontières sous contrôle en ce moment.»
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