Le syndicat Unifor réclame des taux de rémunération sécuritaires

Le syndicat Unifor rejoint la Campagne mondiale pour des taux de rémunération sécuritaires et appelle le gouvernement fédéral et les acteurs de l’industrie à faire des changements visant à améliorer les conditions des chauffeuses et chauffeurs de transport routier, ainsi qu’à rendre les routes plus sécuritaires pour eux.

La campagne a été lancée par la Fédération internationale des ouvriers du transport pour démontrer que les comportements dangereux des camionneurs sur la route sont souvent dus à leurs conditions de travail difficiles. Unifor fait partie des 50 syndicats à travers le monde qui demandent la mise en place de taux sécuritaires.

«Les bas salaires et les conditions non sécuritaires obligent les chauffeuses et chauffeurs à prendre d’énormes risques pour joindre les deux bouts. Bien que cela puisse être pertinent pour les intérêts étroits des actionnaires d’entreprises, c’est un désastre toutes les autres parties concernées», a affirmé Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. «Ce gouvernement doit immédiatement apporter des changements à ce domaine du droit afin de protéger le plus possible les travailleuses et travailleurs, et ce, le plus rapidement possible.»

Les membres d’Unifor se rassembleront le 22 septembre 2023 dans les établissements DHL à Brampton, Ottawa, Hamilton, Richmond, Winnipeg, Edmonton, Calgary, Montréal et Québec. Le choix des sites de DHL est que le syndicat lutte contre le raccourcissement des itinéraires de la compagnie pour les camionneurs indépendants, ce qui réduit leur rémunération.

«Alors que les bénéfices de DHL ont grimpé en flèche pour atteindre 12 milliards $ l’an dernier, nos membres camionneuses et camionneurs sont laissés pour compte», a déclaré le secrétaire-trésorier national d’Unifor, Len Poirier.

Outre les problèmes de DHL, Unifor se bat aussi contre la réduction du nombre de travailleurs par camion pour les transports de fonds, la sous-traitance des services de camionnage intermodaux à des entreprises moins bien rémunérées, le manque d’accès équitable aux toilettes pour les chauffeurs et les indépendants, l’augmentation des coûts d’assurance dans l’industrie ainsi que le mauvais classement des employés par les entreprises de plateformes technologiques pour qu’elles évitent la réglementation.