Le système de transport modernisé au Port de Saguenay

Chaque année, plus de 60 000 mouvements de transport par camion assurent le déplacement de matières en vrac vers ou en provenance de navires du Port de Saguenay, sur un tronçon escarpé d’environ deux kilomètres. Ces matières prennent ensuite le chemin d’un entrepôt.

Parmi les matières transportées, on retrouve du minerai de fer, de la fonte en gueuse, du sel, de la pierre, du spath fluor (qui peut entrer dans la fabrication de batteries lithium-ion) et d’autres produits miniers stratégiques.

D’ici environ trois ans, ces camions seront remplacés par un imposant système de convoyeur électrique de 1,9 kilomètre. Le réseau de camionnage prendra le relais à partir du site d’entreposage.

C’est ce qu’ont annoncé hier les gouvernements du Québec et du Canada, qui investissent à 50% chacun un total de 66 millions $ dans le projet.

Le convoyeur permettra de relier les installations maritimes du quai Marcel-Dionne aux espaces industriels ainsi qu’aux aires d’entreposage et de triage ferroviaire situés dans la zone industrialo-portuaire de Saguenay. Cette zone est d’une superficie de 12 km carrés, soit l’équivalent de 2 500 terrains de football.

Selon le communiqué émis par le cabinet du premier ministre François Legault, la compétitivité et l’attractivité du port en seront augmentées, ce qui contribuera à la croissance du port et du parc industriel.

Donc, possiblement plus de transport par camion, et sur de plus longues distances en perspective si l’on en croit l’optimisme affiché par Stéphane Bédard, président du Conseil d’administration du Port de Saguenay.

Ce dernier estime que l’investissement des deux paliers de gouvernement vient « renforcer tout le développement de notre zone industrialo-portuaire, et cette infrastructure stratégique nous permettra d’être encore plus compétitifs afin d’attirer de nouveaux grands projets à Saguenay. »

À l’occasion d’un échange avec Transport Routier, le PDG du Port de Saguenay, Carl Laberge, estime que l’investissement pourrait en bout de ligne bénéficier à l’industrie du transport par camion.

« Le projet vise aussi à attirer de nouvelles industries, qui elles pourront utiliser le camionnage pour l’accès direct à la zone industrialo-portuaire », dit-il.