Les agents frontaliers entament une grève du zèle

Les voyageurs et transporteurs commerciaux qui entrent au Canada peuvent s’attendre à de longues files et d’importants retards aux postes frontaliers et aux aéroports à partir du vendredi 6 août, alors que 9 000 agents et agentes de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) feront grève partout au pays, annoncent le Syndicat des douanes et de l’immigration (SDI) et l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC).

« Ce n’est vraiment pas ce qu’on espérait, mais on a épuisé tous nos recours pour conclure une entente juste et équitable avec le gouvernement », affirme Chris Aylward, président national de l’AFPC. 

Une grève du zèle aura lieu à tous les aéroports canadiens, aux postes frontaliers terrestres, aux points d’entrée commerciaux, aux établissements postaux et à l’administration centrale. «Ces mesures pourraient entraîner d’importantes perturbations aux chaînes d’approvisionnement et au plan de réouverture des frontières aux voyageurs américains, prévues le 9 août» , indiquent les syndicats par communiqué.

Pendant la grève du zèle, les membres de l’ASFC suivront toutes les politiques, les procédures et les lois qui s’appliquent à leur travail et exerceront leurs fonctions à la lettre, ce qui pourrait entraîner d’importants retards aux frontières canadiennes.

L’Alliance canadienne du camionnage (ACC) et ses membres disent entretenir une relation de travail productive et coopérative avec la direction de l’ASFC, ses agents de première ligne et ses équipes d’exploitation à nos frontières. «L’ASFC joue un rôle clé en facilitant le commerce et en assurant la sécurité de notre frontière et les partenariats avec l’industrie du camionnage sont valorisés et essentiels» , d’affirmer l’ACC par communiqué.

«Une frontière qui fonctionne correctement est essentielle à la chaîne d’approvisionnement nord-américaine, à la vie professionnelle quotidienne des femmes et des hommes professionnels qui conduisent des camions et soutiennent le commerce transfrontalier et les investissements futurs dans l’économie canadienne» , ajoute l’Alliance.

L’ACC espère que les deux parties pourront résoudre ce problème le plus rapidement possible pour garantir que ses flottes membres et l’industrie dans son ensemble puissent continuer à servir leurs clients partout en Amérique du Nord et que la vie des chauffeurs de camion professionnels, qui sont l’épine dorsale de l’économie canadienne, ne soient pas perturbés.

Au cours des dernières semaines, le PDG de l’Association du camionnage du Québec, Marc Cadieux, a eu des échanges à ce sujet avec le bureau du lieutenant du Québec, Pablo Rodriguez, et plusieurs rencontres avec diverses instances gouvernementales.