Les camionneurs de l’ANCAI sont mécontents des propositions du ministère des Transports

Les membres de l’Association nationale des camionneurs artisans inc. (ANCAI) ont tenu leur conseil général le 11 novembre. Ils ont fait part de leur insatisfaction par rapport aux propositions du ministère des Transports, notamment en ce qui a trait à la la répartition du travail lors de la réalisation de travaux d’infrastructures.

Plus de 200 camionneurs et dirigeants des organismes de courtage en services de camionnage en vrac étaient présents au conseil général tenu sous la direction du nouveau président de l’association, Tommy Charland.

Camions à benne sur chantier routier
(Photo : ANCAI)

Les négociations concernent la volonté du Ministère d’ouvrir encore la porte à des entreprises de camionnage non régies économiquement par la Commission des transports du Québec (CTQ), allant contre la réglementation de la CTQ de régir le courtage des marchés publics afin d’éviter toute fausse facturation, toute évasion fiscale, donc d’assurer l’intégrité des montants investis en transport.

Souhaitant défendre fermement la préservation des marchés publics réglementés, les camionneurs de l’ANCAI ont démontré leur total désaccord face aux propositions du Ministère.

«Après les révélations faites par la Commission Charbonneau, qui a démontré que le camionnage en vrac non réglementé économiquement est un milieu propice à la collusion et à la corruption, il est incompréhensible que le Ministère cherche encore à combattre la discipline imposée par l’encadrement légal et réglementaire sur le courtage dans les marchés publics au Québec», a déclaré l’ANCAI dans un communiqué de presse.

Les membres de l’ANCAI déplorent aussi le fait que le Ministère tente d’imposer des mesures qui vont déréglementer un secteur longtemps protégé par souci d’économie, d’intégrité et de disponibilité du service à la grandeur du territoire par les différents gouvernements.

De plus, ils demandent que le Ministère fixe lui-même les tarifs de transport en vrac dans les marchés publics afin de rattraper le déficit de revenus qui touche l’industrie depuis plusieurs décennies.

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