Les commandes de classe 8 chutent de moitié en mars

Alors que plusieurs transporteurs ont du mal à payer l’immatriculation des camions qu’ils ont déjà, peu sont enclins à en acheter de nouveaux.

Les firmes d’analystes FTR et ACT Research rapportent toutes deux des chutes marquées des commandes de camions classe 8 en Amérique du Nord au cours du mois de mars, en raison de l’incertitude liée à la pandémie de COVID-19. D’importantes annulations de commandes déjà placées ont aussi été notées.

Selon FTR, les commandes préliminaires de classe 8 en mars ont dégringolé à 7 400 unités, le chiffre le plus bas en 10 ans. Cela représente un plongeon de 48% par rapport à février et de 52% par rapport à mars 2019.

Chez ACT Research, les chiffres diffèrent légèrement mais sont du même ordre. On y rapporte des commandes de 7 800 unités en mars 2020, soit un recul de 45% par rapport à février 2020 mais de 51% comparativement à mars 2019.

Les analystes de FTR s’attendent à ce que les niveaux de commandes demeurent sous la barre des 10 000 unités pendant encore quelques mois, d’ici à ce que l’activité économique reprenne.

« La seule bonne nouvelle, c’est que les chiffres sont demeurés dans le positif, malgré le grand nombre d’annulations », a déclaré Don Ake, vice-président aux véhicules commerciaux chez FTR.

Selon lui, la plupart des flottes vont faire une pause dans le cycle de remplacement de leurs unités en raison de la crise, les plus grandes flottes ayant immédiatement besoin de véhicules et suffisamment de ressource financières se contentant de commandes modestes. Il ajoute que les flottes de plus petite taille pourraient être tentées par le marché de l’usagé, afin d’atténuer l’impact financier de toute acquisition.

L’expert de FTR estime que le deuxième trimestre sera dur pour le marché des camions de classe 8, le troisième présentant un très fort niveau d’incertitude.

« L’accumulation de mauvaises nouvelles liées à la COVID-19 et la suspension de production par plusieurs fabricants à la fin mars ont pesé lourd sur une industrie déjà en situation de surcapacité et opérant des flottes jeunes », a pour sa part commenté Kenny Vieth, président et analyste principal d’ACT Research.

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