Les contrôleurs routiers veulent être armés pour lutter contre le trafic d’armes

La Fraternité des constables du contrôle routier du Québec (FCCRQ) et l’Alliance de la Fonction publique du Canada, région du Québec (AFPC-Québec), ont fait parvenir samedi une lettre ouverte aux maires et mairesses des 10 plus grandes villes du Québec.

Les contrôleurs se disent affectés par la recrudescence de la violence par arme à feu dans plusieurs villes de la province et estiment qu’ils pourraient jouer un rôle plus efficace dans la lutte au trafic d’armes s’ils dépendaient du ministère de la Sécurité publique plutôt que des Transports.

Les contrôleurs routiers se disent préoccupés par le trafic d’armes. (Photo : Pixabay)

De cette manière, disent les syndiqués, le gouvernement du Québec pourrait « facilement ajouter la contribution des 300 constables du contrôle routier du Québec à cet effort de guerre. »

« Soulignons que nous avons déjà le mandat de prévenir et de réprimer le crime, sans toutefois avoir les outils pour le faire. Nous avons même le pouvoir d’ouvrir les espaces de chargement [des camions] sans mandat, un pouvoir que les policiers ne possèdent pas », peut-on lire dans cette lettre ouverte.

En entrevue à Transport Routier, la conseillère syndicale de l’AFPC, Natalie Rainville, précise que lorsqu’il est question « d’outils », on parle en fait d’armes de service, des armes à feu. Elle ajoute que les contrôleurs routiers disposent déjà de certains moyens de protection/coercition, par exemple le bâton télescopique, le poivre de Cayenne et les menottes.

Selon elle, si les contrôleurs routiers étaient armés, ils n’auraient plus besoin de faire appel à la police lorsqu’une situation tourne au vinaigre. « La police a autre chose à faire que de servir à un autre corps d’agents de la paix », dit la porte-parole syndicale.

Cette photo d’un poids lourd accompagne la lettre ouverte intitulée « Les armes illégales ne transitent pas dans nos villes à vélo ». (Photo : AFPC-Québec)

Pour souligner le possible rôle de l’industrie du camionnage dans le trafic d’armes, la lettre ouverte est intitulée « Les armes illégales ne transitent pas dans nos villes à vélo » et est accompagnée d’une photo où l’on voit les gyrophares d’une voiture de contrôle routier avec un poids lourd en arrière-plan.

« Avouez qu’avec un peu de volonté politique, notre apport à la lutte aux armes illégales serait très concret », conclut le document signé par Éric Labonté, président de la Fraternité des constables du contrôle routier du Québec.

La SAAQ, qui chapeaute Contrôle Routier Québec, n’a pas souhaité commenter le dossier, nous dirigeant plutôt vers le Secrétariat du Conseil du trésor, qui a également préféré s’abstenir d’émettre des commentaires.

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