Les débardeurs du port de Montréal en grève à partir du 26 avril

L’Association des employeurs maritimes (AEM) a déclaré vendredi avoir reçu un préavis de grève générale illimitée de 72 heures, à compter du lundi 26 avril, de la part du Syndicat des débardeurs du port de Montréal.

Cette annonce survient moins de deux semaines après que le Syndicat des débardeurs du port de Montréal (SCFP 375) ait entamé une grève partielle. Rappelons que la semaine dernière, les débardeurs ont indiqué qu’ils entamaient une grève du temps supplémentaire, refusant de prolonger les quarts de travail au-delà des huit heures normales et de travailler les fins de semaine.

(photo : Port de Montréal)

Le syndicat, qui représente plus de 1 100 débardeurs, a déclaré que la grève totale a été déclenchée en réponse à la modification des horaires de travail des débardeurs par l’AEM.

«Le port est un service public stratégique pour la relance de notre économie. Ce n’est pas le temps de le paralyser avec une grève. Nos entreprises ont déjà assez souffert de ce conflit de travail. Le gouvernement fédéral doit intervenir rapidement», a mentionné Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation du Québec, sur Twitter.

«Le port peut dès aujourd’hui reprendre toutes ses activités normales. Il n’en tient qu’à l’employeur d’arrêter de tirer à boulets rouges sur les hommes et les femmes qu’on représente», a pour sa part déclaré Michel Murray, porte-parole du Syndicat des débardeurs, lors d’une conférence de presse tenue cet avant-midi.

L’Association du camionnage du Québec, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), le Conseil du patronat du Québec (CPQ), la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) et Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) ont tenu, tôt ce matin, une réunion d’urgence.

Dans une lettre ouverte publiée dans les médias, ces derniers expriment leur très grande inquiétude face aux graves conséquences économiques d’une deuxième grève générale illimitée en moins d’un an au Port de Montréal.

«Notre industrie ne peut pas faire face à une nouvelle grève sans qu’il y ait d’importantes mises à pied. Cela représente un impact économique majeur pour nos entreprises. Tous les moyens de discussion ayant été épuisés, le premier ministre Trudeau doit impérativement agir puisqu’il est le seul à détenir le pouvoir de protéger notre économie et nos entreprises», a notamment déclaré Marc Cadieux, président-directeur général de l’ACQ.

Des détails supplémentaires seront disponibles prochainement.

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