Les déneigeurs routiers appréhendent le début de la saison

L’Association des propriétaires de machinerie lourde du Québec (APMLQ) appréhende l’approche de la saison hivernale, alors que le processus d’attribution de contrats de déneigement a pris du retard sur plusieurs tronçons de routes gérés par le ministère des Transports du Québec (MTQ) et des municipalités.

Elle invite les usagers de la route à faire preuve de prudence mais surtout de patience lorsque les premiers flocons s’accumuleront sur nos routes.

En entrevue à Transport Routier, le directeur adjoint et responsable des communications de l’APMLQ, Olivier Dufour, explique que plusieurs de ces retards seraient attribuables à l’hiver particulièrement neigeux de l’an dernier, certains entrepreneurs en déneigement choisissant de se désister pour cette année plutôt de d’engranger de maigres profits, sinon des pertes comme l’an dernier.

Comme un nouvel entrepreneur en déneigement désirant prendre la place d’un autre qui a quitté doit faire l’objet de vérifications des autorités publiques, c’est tout le processus qui se trouve ralenti.

« Le mode contractuel de la plupart des contrats impose la gestion du risque climatique à l’entrepreneur », se désole l’APMLQ dans le communiqué qu’elle a émis ce matin.

Elle souligne que ses membres ont beaucoup moins de temps pour préparer et financer leur saison, une préparation qui implique l’achat ou la location de terrains pour entreposer les matériaux et l’équipement, l’installation d’abris à sel, l’acquisition et le montage des camions, l’approvisionnement en sel et en abrasifs ainsi que l’embauche de travailleurs en contexte de pénurie de main-d’œuvre.

Selon les propriétaires de machinerie lourde, le MTQ aurait pu prévenir la situation en procédant aux appels d’offres quelques mois plus tôt cette année. Le porte-parole ne jette toutefois pas la pierre au MTQ ou aux municipalités, reconnaissant le caractère exceptionnel de l’hiver 2018-2019. « Je ne pense pas que le ministère voulait ça », déclare M. Dufour au sujet de l’octroi tardif de certains contrats.

L’APMLQ semble néanmoins remettre en question certains aspects de la formule du plus bas soumissionnaire conforme. « Bien qu’il soit primordial pour le MTQ et les municipalités d’analyser la situation actuelle afin de payer le juste prix, la population risque de se retrouver en situation précaire lors des premières tempêtes, surtout si l’hiver débute tôt », peut-on lire dans le communiqué émis par l’association.

Donnez votre avis

Vos données ne seront ni publiées, ni partagées.

*