Les fondements économiques du camionnage demeurent solides

La firme de consultants FTR vient de publier son indice des conditions de camionnage aux États-Unis pour le mois de juillet et on peut en conclure que, si le marché est effectivement en baisse depuis janvier comme ils le constatent, il n’y a toutefois pas péril en la demeure.

Les spécialistes de FTR estiment que le marché actuel devrait demeurer stable et même afficher une certaine croissance, bien que modeste, d’ici la fin de 2019, après les envolées stratosphériques de 2018.

Vice-président de la division camionnage de FTR, Avery Vise tient à tempérer le pessimisme ambiant. « Bien qu’il soit devenu courant d’entendre des discours alarmistes au sujet de l’industrie du camionnage, le marché du transport de marchandise par camion dans son ensemble n’est pas du tout en train de s’effondrer », dit-il, ajoutant qu’il est vrai que les transporteurs qui se sont plus exposés au risque pourraient ressentir plus durement le refroidissement des affaires. « Les volumes de fret et les tarifs payés tiennent bon, surtout lorsqu’on les regarde dans une perspective de long terme », ajoute M. Vise.

Les investissements parlent

Une autre façon de confirmer que l’industrie, bien qu’en transformation, se porte toujours bien est de l’analyser sous l’angle des investissements qui s’y font, signe que des camions continuent de se vendre et que les prévisionnistes des grands fournisseurs estiment que la demande demeurera assez soutenue pour mettre de l’argent dans les infrastructures d’opération.

Navistar a annoncé aujourd’hui-même qu’elle injecte 250 millions de dollars de son capital dans la construction d’une nouvelle usine à San Antonio, au Texas. Des camions des classes 6 à 8 doivent y être construits. Il est estimé que 600 emplois seront créés dans la foulée. Navistar venait tout juste d’investir un autre 125 millions à son usine de moteurs de Huntsville, en Alabama.

Également aujourd’hui, Ryder a annoncé qu’elle investit elle aussi dans le redéploiement et l’expansion de ses installations texanes, toujours dans la région de San Antonio. Les détails financiers n’ont pas été dévoilés mais certains mots veulent tout dire. « Nous avions besoin de plus d’espace », a ainsi déclaré John Diez, président de la division solutions de gestion de flottes chez Ryder.

Et hier, c’était Cummins qui annonçait une prise de participation financière dans l’entreprise de piles à combustible hydrogène Loop Energy, de Burnaby en Colombie-Britannique. Le site Web de Loop Energy contient des photos de camions Freightliner et Western Star – Groupe Daimler – et le logo de Peterbilt apparaît dans la section affichant ses partenaires. Ce sont de grosses pointures, pas étonnant que Cummins y ait vu un intérêt.

Voilà des signes qui ne sont pas annonciateurs d’une récession en profondeur pour l’industrie du camionnage.

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