Les travailleurs Canadiens ne prennent pas tous les congés auxquels ils ont droit
Depuis le 1er décembre, les entreprises de camionnage sous réglementation fédérale sont entrées dans un régime où elles sont tenues d’offrir 10 jours de congé de maladie payés par an.
Certains transporteurs ont dit craindre que les camionneurs, répartiteurs et autres travailleurs essentiels profitent de la manne à leurs dépens. L’Alliance canadienne du camionnage a même évoqué la possibilité d’un « chaos logistique ».
À moins que les travailleurs de l’industrie du camionnage soient foncièrement différents de tous les autres, la tendance serait plutôt inverse.
En effet, selon un sondage mené pour le compte de la firme de ressources humaines ADP Canada, en moyenne, trois travailleurs canadiens interrogés sur 10 (29 %) disent avoir utilisé la totalité de leurs vacances en 2022, une augmentation de deux points de pourcentage par rapport à 2021 (27 %), mais bien en deçà des chiffres de 2019 (48 %).
« En aidant les travailleurs à prioriser des habitudes de vie saines au travail, les organisations peuvent ainsi contribuer à accroître l’engagement et le niveau de rétention des employés », estime Heather Haslam, vice-présidente du marketing chez ADP Canada.
L’année 2020 a clairement marqué une rupture dans le nombre de jours de congé pris en moyenne par les travailleurs au pays, estime la firme spécialisée.
Le sondage a été mené par Maru Public Opinion pour ADP, du 25 au 27 novembre 2022 auprès de 811 travailleurs canadiens.
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Le régime de vacances fédéral actuel est tellement sous la norme mondiale ( en Europe, c’est 30 jours ouvrables/ année; en accumulant 2,5 jours par mois!!) qu’il faut bien que les travailleurs se rattrapent quelque part lorsqu’ils ne veulent pas faire de présentéisme. Il faut bien comprendre que les problèmes de santé mentale dûs au stress et à la fatigue sont un problème de santé comme un autre et représentent le fléau des années 2000… et pourtant, lorsqu’on regarde le nouveau régime de congés maladie et les causes admissibles, il n’en est fait aucune mention…. C’est navrant puisque trop souvent, les employeurs s’attendent à ce que nous nous absentions si, et seulement si, nous sommes à l’AGONIE !!! Le fait de nommer les problèmes de santé mentale parmi les causes admissibles permettrait aux dirigeants d’entreprise de comprendre que parfois, ce qui a l’air d’être une vacance est en fait une manière, pour l’employé, de se refaire une santé et d’optimiser sa performance. Je n’en reviens pas que nous soyons toujours à débattre de cela en 2022! Nous nous targuons d’être un pays industrialisé comme si c’était la panacée mais en fait, nous sommes des « dinosaures »…